Le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) vient de faire une véritable déclaration de guerre à Bamako. L'arrestation de Maliens dont des présumés militaires par ce mouvement à Kidal sous prétexte qu'ils sont coupables « d'infiltration » de leur territoire, confirme l'option du MNLA de tenir cette zone hors de la République malienne. On ne le dira jamais assez : l'intégrité territoriale du Mali et de bien d'autres Etats, est sérieusement menacée par le MNLA tout entier embarqué dans ses rêves de l'Azawad. Et la communauté internationale devra se méfier de ce qui se passe dans la Cyrénaïque, le risque de jonction de ces extrémistes n'étant jamais à écarter.
Pendant qu'ils se disent prêts à négocier à Ouagadougou, les rebelles touaregs ne se gênent pas de poser des actes de défiance vis-à-vis des autorités légales du Mali sur le terrain. Les Maliens arrêtés ont-ils besoin d'une autorisation, d'un visa du MNLA pour entrer à Kidal ? On ne peut tolérer cette exigence que si on se fait à l'idée que Kidal n'appartient plus à la République du Mali. Si tel est le cas, il faudra convenir, compte tenu du rêve du MNLA de créer une république de l'Azawad dans le désert ouest-africain, que la sous-région n'est pas au bout de ses peines. En tout cas, ce qui s'est passé prouve, si besoin en était encore, que les rebelles touaregs campent sur leur idée selon laquelle la ville de Kidal ne serait plus une partie intégrante du territoire malien. Ces agissements seraient ainsi une façon de marquer leur territoire et de rappeler leur conviction à quiconque l'aurait oublié.
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