Bamako - Mali — Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU et chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), Albert (Bert) Gerard Koenders, a invité les différents acteurs de la crise malienne à privilégier la négociation et le dialogue pour la résolution de cette crise.
M. Koenders a lancé cet appel le vendredi 7 juin 2013 à Bamako à l'issue de la visite qu'il a effectuée au Musée national du Mali en compagnie du ministre malien de la Culture, Bruno Maïga. «J'ai grand espoir que les discussions de paix menées actuellement à Ouagadougou, au Burkina Faso, aboutiront», a indiqué le patron de la MINUSMA.
M. Koenders a insisté sur la nécessité, pour les différentes parties prenantes maliennes à la crise que traverse leur pays, de se conformer scrupuleusement aux principes de la résolution 2100 adoptée le 25 avril 2013 par le Conseil de sécurité des Nations unies.
«Je suis convaincu que je trouverai dans la riche culture et les valeurs traditionnelles maliennes les éléments qui nous permettront ensemble de mettre en œuvre cette résolution. Les causes de la crise malienne sont profondes et complexes, et il s'avère nécessaire d'analyser et de comprendre leur origine, afin de trouver aussi des solutions profondes à cette crise», a-t-il ajouté.
M. Koenders a félicité et remercié la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (MISMA) et son chef, l'ancien président burundais Pierre Buyoya, la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), l'Union africaine (UA) et la communauté internationale pour leurs efforts et initiatives en vue de la résolution de la crise malienne. C'est pour accompagner et appuyer ces efforts et initiatives que le Conseil de sécurité de l'ONU a créé la MINUSMA à travers sa résolution 2100, a-t-il déclaré.
Il a insisté sur l'innovation principale de cette résolution qui est la prise en compte, par la MINUSMA, de la dimension environnementale dans ses activités sur le terrain. Les autres activités de la Mission, a-t-il rappelé, portent notamment sur la stabilisation et la sécurisation du pays, l'appui au dialogue national et au processus électoral, la protection des civils et du personnel onusien, la promotion et la protection des droits de l'homme, le soutien à l'action humanitaire ainsi que l'appui à la sauvegarde du patrimoine culturel malien.
M. Koenders a par ailleurs indiqué que la MINUSMA est actuellement dans sa phase de pré-déploiement, en attendant la décision du Conseil de sécurité des Nations unies qui doit se prononcer le 25 juin 2013, à la lumière de la situation sur le terrain, sur la possibilité d'entamer le déploiement des forces de la Mission à partir du 1er juillet 2013.
Le 1er juillet 2013, faut-il le rappeler, l'autorité de la MISMA sera transférée à la MINUSMA. La MISMA, composée de 7 208 hommes, y compris les soldats tchadiens, est conduite par l'Union africaine et la CEDEAO pour la sécurité et la stabilisation du Mali.