Une délégation de la CEDEAO en route pour le Sommet de Yaoundé sur la securité maritime dans le Golfe de Guinée

22 Juin 2013
communiqué de presse

Abidjan - Cote d'Ivoire — Le président de la Commission de la CEDEAO, M. Kadré Désiré Ouédraogo, à la tête d'une importante délégation de son organisation, prendra part au sommet des chefs d'Etat d'Afrique centrale et d'Afrique de l'Ouest sur la sécurité maritime dans le Golfe de Guinée, prévu du 24 au 25 juin 2013 à Yaoundé, au Cameroun.

La rencontre, qui se tient sous l'égide des Nations unies, a pour objectif d'adopter les différents documents validés en mars 2013 à Cotonou, au Bénin, par les ministres de la Sécurité, des Affaires étrangères et de la Défense des 25 Etats d'Afrique occidentale et centrale, qui s'étaient accordés sur le contenu d'un Mémorandum d'entente sur la sûreté et la sécurité maritimes dans ces deux régions du continent.

Organisée par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), la conférence interministérielle de Cotonou avait pour objectif de valider des documents fondamentaux élaborés en vue de combattre les activités illicites dans le domaine maritime de ces deux communautés. Outre le Mémorandum d'entente entre la CEDEAO, la CEEAC et la Commission du Golfe de Guinée (CGG), les ministres avaient aussi validé le projet de Code de conduite concernant la prévention et la répression de la piraterie, des vols à main armée à l'encontre des navires et des activités illicites en Afrique centrale et en Afrique de l'Ouest.

«La validation de ces documents devrait nous permettre d'établir une base concrète pour d'autres interactions politiques aux niveaux stratégique et opérationnel, de manière à mener des opérations conjointes entre les deux communautés économiques régionales pour faire face aux activités illicites en mer le long des côtes du Sénégal à l'Angola», avait notamment estimé le président de la Commission de la CEDEAO.

Lors de leur sommet, la vingtaine de chefs d'Etat d'Afrique centrale et d'Afrique de l'Ouest annoncés à Yaoundé devraient suivre la recommandation ministérielle concernant la publication d'une Déclaration politique par laquelle ils réaffirment leur engagement à lutter contre la criminalité maritime organisée transnationale sous toutes ses formes dans le Golfe de Guinée. Cette région du continent connaît depuis quelques années, à l'instar du Golfe d'Aden, sur l'océan Indien, une recrudescence de la piraterie et du trafic de la drogue. Dans son tout dernier rapport, le Bureau maritime international (BMI) révèle qu'en 2012, au moins 966 marins ont été victimes d'attaques dans le Golfe de Guinée, où le coût des marchandises volées par les pirates est estimé entre 34 et 101 millions de dollars US.

La Commission du Golfe de Guinée comprend l'Angola, le Cameroun, le Congo, la RD Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, le Nigéria, Sao Tomé-et-Principe, tandis que la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale regroupe dix membres : Angola, Burundi, Cameroun, Centrafrique, Congo, RD Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Sao Tomé-et-Principe, Tchad.

Les Etats membres de la CEDEAO sont le Bénin, le Burkina Faso, le Cap-Vert, la Côte d'Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Libéria, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 110 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.