Le président de la commission de la CEDEAO tire un bilan positif du sommet de Yaoundé

25 Juin 2013
communiqué de presse

Yaoundé-Cameroun — Le président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo, a tiré un bilan largement positif de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Afrique centrale et de l'Afrique de l'Ouest sur la sûreté et la sécurité maritimes dans le golfe de Guinée, qui s'est achevée ce mardi 25 juin 2013 à Yaoundé, au Cameroun, après deux jours de travaux.

«La piraterie est devenue un sujet de forte préoccupation pour notre zone, non seulement pour la paix et la sécurité, mais également pour le développement socioéconomique de nos Etats dans la mesure où c'est un phénomène qui perturbe le commerce international et la circulation des navires», a analysé M. Ouédraogo.

«Dès lors, a-t-il rappelé dans un entretien avec la presse à l'issue de la rencontre, les chefs d'Etat ont décidé de s'attaquer au phénomène, et le sommet de Yaoundé, qui est une première dans la mesure où c'est la première fois que les chefs d'Etat des deux régions se rencontrent pour s'adresser à ce phénomène, a abouti à des décisions que je considère comme historiques».

Il a d'abord évoqué la Déclaration politique de Yaoundé, qui réaffirme la volonté des chefs d'Etat de coordonner leurs efforts en vue d'apporter une réponse efficace à ce phénomène de l'insécurité maritime, puis le Mémorandum d'entente entre les trois organisations sous-régionales (CEDEAO, CEEAC et CGG), qui permettront de mutualiser les moyens, coordonner les efforts, échanger les informations et assurer la mise en œuvre des décisions prises.

«Enfin, nous avons le Code de conduite qui vient d'être approuvé par les chefs d'Etat et qui constitue la base juridique de leur coopération. Il s'agit d'un code qui définit les modalités d'intervention, de partage des responsabilités et aussi, d'une manière générale, qui assure l'organisation de la lutte contre le phénomène», a encore dit le président de la Commission de la CEDEAO.

Estimant que «c'est une grande étape (qui vient ainsi d'être franchie) dans la lutte contre l'insécurité maritime», M. Ouédraogo a tenu à saluer l'assistance des Nations unies qui, a-t-il dit, se sont parfaitement impliquées dans les préparatifs, ensemble avec les organisations internationales qui appuient les efforts de la région.

A rappeler qu'à travers les résolutions 2018 et 2039, adoptées respectivement en 2011et 2012 par le Conseil de sécurité, la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) et la Commission du golfe de Guinée (CGG) ont été encouragées à élaborer et à renforcer leurs législations avec le soutien des Nations unies et de divers autres partenaires.

En réponse, les deux communautés économiques régionales que sont la CEDEAO et la CEEAC se sont véritablement engagées en organisant des ateliers et des rencontres pour une coopération concrète comprenant la mise au point d'un protocole d'entente. Elles ont aussi développé une stratégie de politique commune sur la sécurité maritime pour combattre la piraterie et les autres activités illicites en mer, ce qui a abouti au sommet de Yaoundé.

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