Il y a environ trois semaines, on apprenait que plusieurs représentants de la communauté des réfugiés congolais Banyamulenge avaient porté plainte contre Agathon Rwasa, le leader historique des rebelles hutus des Forces nationales de libération (FNL), pour le massacre de quelque 160 Congolais dans un camp de réfugiés situé à Gatumba, près de Bujumbura, le 13 août 2004. Le parquet burundais a annoncé, jeudi 12 septembre, qu'il avait ouvert un dossier pour « crime de guerre et crime contre l'humanité ».
L'effet de surprise a été total, jeudi, car tout le monde pensait que la justice burundaise avait encore une fois enterrée cette affaire, comme elle le fait depuis neuf ans. Que s'est-il passé cette fois ? La porte-parole des parquets a juste annoncé qu'une enquête était en cours contre Agathon Rwasa et son ancien porte-parole, Pasteur Habimana pour crime de guerre et crime contre l'humanité. Des infractions qui ne sont pas couvertes par l'immunité dont ils jouissent jusqu'ici au titre de rebelles burundais.
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