Le gouvernement gambien a annoncé son retrait du Commonwealth. L’information est rendue publique dans un communiqué daté d’hier, mercredi 2 octobre. Une source qui n’avance aucun motif.
L’Etat gambien affirme clairement dans sa missive que « Le gouvernement se retire du Commonwealth en tant que membre et décide que la Gambie ne sera jamais membre d'une institution néo-coloniale, et ne fera jamais partie d'une institution qui représente un prolongement du colonialisme ». Il n’a pas manqué de préciser que sa décision est prise avec « effet immédiat ».
Un responsable du ministère des affaires étrangères de la Gambie confie à la presse internationale, sous le sceau de l’anonymat, que cette décision du gouvernement de YahyaJammeh serait liée en partie à la position du pays qui, en avril 2012, avait rejeté un accord proposé par le Commonwealth pour la création à Banjul de commission pour les droits de l’homme, les médias et la lutte contre la corruption.
La radicalisation de l’Etat gambien empêcherait ainsi tout athlète de ce pays à prendre part aux 20ème Jeux du Commonwealth qui sont prévus du 23 juillet au 3 août 2014 à Glasgow, en Ecosse.
Ainsi, après 48 ans sous la houlette du Commonwealth, la Gambie claque la porte de cette organisation anglophone qui regroupe 53 Etats. Une décision jugée regrettable du côté de Londres où l’on précise que l’adhésion à cette organisation est libre pour tout Etat.
Certains observateurs lient cette décision au soutien que Londres avait apporté en 2011, lors de la dernière élection présidentielle, à l’opposition.
D’autres font allusion aux sorties virulentes du président Jammeh qui fustige le fait que l’Occident conditionne son aide à la Gambie aux droits des homosexuels.