Addis Abeba — Le Secrétaire exécutif adjoint de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique a lancé un appel à l'Afrique afin qu'elle exploite pleinement les possibilités trouvées dans la technologie géospatiale pour bâtir sur ses réalisations remarquables. Prenant ainsi la parole lors de la Conférence mondiale géospatiale2013, qui a ouvert à Addis-Abéba cette semaine sur le thème: Accès aux technologies géospatiales pour l'appui au développement économique et à la réduction de la pauvreté, M. AbdallaHamdok dit qu'il ne devrait y avoir aucune excuse pour la non-utilisationde l'information géographique appropriée pour l'élaboration des politiques, la planification, le développement en raison des dépenses ou du temps requis.
Il dit: «Avec le développement des technologies numériques et spatialeslors des deux dernières décennies, le délai requis pour la mise à disposition de la technologie géospatiale et des cartes à des fins de développement et de gestion a été considérablement réduit».
Il s'est adressé à l'ensemble des participants en leur disant que l'industrie de la technologie géospatiale est un secteur émergent de l'économie africaine qui devrait voir une croissance phénoménale dans les années à venir. Dans un exemple de la valeur économique des services et applications géospatiales, il dit qu'en 2011, l'Inde a enregistré une augmentation du chiffre d'affaires pour les entreprises de Géoservices de l'ordre de 40 à 45 milliards de dollars avec un montant estimé entre 70 à 75 milliards de dollars d'économiesaccumulées par les entreprises. Il dit aussi que cela peut aussi être très lucratif.
Avec l'émergence d'une communauté d'experts géospatiauxsolides, tels que ceux qui assistent à la conférence, les technologies géospatiales deviennent progressivement la force motrice de nombreux services et applications. Il a cité le Kenya, le Ghana, le Rwanda et l'Afrique du Sud, entre les pays qui appliquent ces technologies dans l'administration foncière, la gestion des ressources naturelles et l'agriculture.
Il a noté que, bien que l'évolution démographique de l'Afrique, y compris l'urbanisation rapide représentent des opportunités économiques, elles représentent aussi de véritables défis en ce qui concerne les besoins en bien-être humain et infrastructures.
Hamdok déclare:«Les informations et indicateurs clés du développement sont menacés de devenir rapidement obsolètes et d'un intérêt limité pour comprendre l'ampleur, la vitesse et l'emplacement des zones urbaines en développement et des lotissements informels», et ajoute que l'information avec une composante géospatiale doit informer la planification et le développement durable du continent.
En outre, Il a souligné que les besoins des infrastructures de développement du territoire doivent être abordés en même temps, grâce aux efforts régionaux, continentaux et internationaux.
Le Secrétaire exécutif adjointde la CEA a appelé les décideurs à apprécier et à s'adapter à l'évolution du paysage. Il dit que l'utilisation de données de bonne qualité, du traitement, et poser les bonnes questions pour obtenir de bonnes réponses peuvent aider aux processus de prise de décision.
Avec des opportunités découvertes dans la croissance rapide du trafic internet, il dit que l'Afrique doit faire usage de ses institutions, structures et systèmes pour soutenir la collecte de données fiables pour mesurer la croissancedu développement du continent de manière crédible et souligne également l'utilisation du «crowdsourcing»(le fait d'inviter le public à soumettre des informations en vue d'un usage commercial), qui a été utile dans le contexte des catastrophes naturelles.
Il dit: «Avec des protocoles de collecte de données, gestion, partage et diffusion, la participation des communautés peut être exploitée et renforcée».
M. Hamdok a également souligné le besoin de ressources humaines qualifiées et d'une infrastructure permettant de tirer pleinement parti du potentiel des technologies de l'information géospatiale.
Il dit: «Le monde est plus branché, assombri et le web plus intégré avec des données et services distribués, le défi est de savoir comment s'assurer que les ressources d'information géographique soient accessiblesn'importe où, n'importe quand», et ajoute qu'il est nécessaire d'examiner cela attentivementsur les plans politique et juridique dans des domaines tels que la confidentialité, la sécurité nationale, la responsabilité et la propriété intellectuelle.