Cea - Le continent peut montrer la voie à suivre en énergie, agriculture et fabrication

4 Novembre 2013
communiqué de presse

Addis Abeba — Lors de la réunion consultative régionale pour l'Afrique sur les objectifs du développement durable, M. Carlos Lopes, Secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique s'est adressé aux ministres et leur a demandé de se laisser guidés par une conscience morale afin de garantir «le plus grand bonheur du plus grand nombre».

M. Lopes a dit aux personnalités que le développement durable concerne la reformulation du programme de développement mondial de manière à donner aux générations présentes et futures, l'autonomie d'être des forces actives dans leur propre destinée. Il dit: «L'Afrique a à sa portée, la capacité, les gens, les ressources et les occasions de montrer la voie à suivre en matière de développement durable».

Il a également proposé des opportunités dans trois secteurs où l'Afrique peut prendre les devants.

Dans le secteur de l'énergie, M. Lopes a déclaré que des preuves s'accumulent et montrent que l'Afrique a la possibilité d'accroître sa capacité à générer de l'énergie par le biais des technologies d'énergies renouvelables qui fourniront l'approvisionnement d'énergies propres et durables. Il dit: «Surmonter les obstacles qui empêchent le développement des énergies renouvelables dans un contexte de changement climatique dépendra en grande partie de l'amélioration du contexte politique et institutionnel en Afrique». Il ajoute que la croissance verte inclusive est une frontière qui pourrait se concentrer sur des services abordables de l'énergie renouvelable, la promotion des emplois verts et la réduction de la pauvreté.

Dans le secteur de l'agriculture, il souligne que celui-ci détient la clé pour libérer le potentiel de croissance de l'Afrique afin d'atteindre le seuil de 7%. Il dit: «S'appuyer sur le secteur agricole du continent est essentiel compte tenu de notre population croissante et une demande sans cesse croissante de produits alimentaires; sans oublier d'ajouter que cela entraînerait des investissements efficaces dans les technologies, l'innovation, le renforcement de capacités de gestion de l'eau et des systèmes de tenure foncière durables».

Il souligne:«L'Afrique a besoin de l'agro-alimentaire, d'une meilleure productivité et d'emplois découlant des effets d'entraînement en amont et en aval».

Le troisième secteur proposé par M. Lopes est la fabrication. Il a proposé que l'Afrique peut prouver que le problème du changement climatique est mieux résolu en déplaçant la production industrielle vers l'emplacement des ressources. Il dit: «Non seulement nous réduirons les émissions de CO2 et nous assurerons de manière efficace que la technologie verte aille de l'avant, mais nous pourrions aussi ajouter de la valeur aux matières premières». Et ajoute que l'Afrique a la possibilité de choisir des technologies qui peuvent être trop coûteuses pour les autres.

Il interpelle les ministres de définir des solutions qui rendent justice au contrat social intergénérationnel qui définit les objectifs de développement durable de l'Afrique, et déclare: «Nos actions sont déjàsurveillées par la jeune génération - ils n'attendent pas d'être des acteurs de ce débat, ils le sont déjà».

En moins de trois générations, plus de 40% de la jeunesse du monde sera africaine. En 2050, la jeunesseafricaine constituera plus d'un quart de la population active dans le monde. Le Secrétaire exécutifdit: «Les jeunes appellent à la transformation et une forte poussée anti-pauvreté». «Mais estiment également que l'accent n'est pas suffisamment mis sur la création d'emplois, l'approvisionnement en électricité ou services de communication via les téléphones mobiles; ils veulent que l'avenirne soit pas différent d'une région à l'autre et que les ressources naturelles soient utilisées à bon escient par tous, et pas seulement par quelques-uns».

Il a conclu en disant que l'ethnie haoussa, du Nigéria, dit qu'échapper à sa réputation est préférable qu'échapper à sa propriété. Dans d'autres termes, les Africains disent qu'ils veulent que leur réputation corresponde à la réalité. Ils veulent un avenir qui voit le continent au-delà de ses richesses en ressources naturelles. Ils veulent un résultat qui reflète leur réputation.

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