Varsovie — La 19ème Conférence des Nations U ies sur les changements climatiques (COP19) s'achève ce vendredi 22 Novembre 2013 après onze jours de discussions. Les négociateurs ont fait quelques progrès sur les questions relatives à l'adaptation. Une décision a été prise au sujet de la prochaine phase du programme de travail de Nairobi, et les négociateurs ont évolué sur la question du développement du processus du plan national d'adaptation par l'aide technique et financière. Quelques engagements à pourvoir le Fonds d'adaptation ont également été pris.
Sur la question des pertes et dommages, les négociateurs ont beaucoup travaillé sur la réalisation d'un mécanisme international. Reste attendue la validation du texte portant création de ce mécanisme, qui devra produire des connaissances et permettre de trouver de nouveaux moyens de gestion des pertes non économiques. Le mécanisme international devra être établi à Varsovie. Les modalités pourront être détaillées en 2014 afin que le mécanisme puisse être mis en œuvre à l'horizon 2015, explique un négociateur.
Au sujet des financements, COP19 n'a pas été la rencontre des directives de haut niveau. Pour l'expert Antoine Faye, c'était prévisible. Tous les regards sont maintenant portés sur Lima au Pérou en 2014, mais surtout sur Paris en 2015, qui selon Antoine Faye, devra marquer une étape décisive dans la négociation du futur accord international pour l'après-2020. Ce sera également l'occasion d'adopter les grandes lignes convenues à Durban, avec comme objectif l'engagement de tous les pays par un accord universel contraignant sur le climat.
Les expert pensent que cet accord devra par ailleurs mettre en œuvre un changement de paradigme, prenant en compte le défi climatique non comme un nécessaire « partage du fardeau » des émissions, mais comme une opportunité de créations d'emplois et de richesses, d'invention de nouveaux modes de production et de consommation.
La Commission Economique pour l'Afrique (CEA) soutient les pays africains dans la recherche et la formation des politiques en matière de changement climatique à travers le Centre Africain de Politique en matière de Climat (ACPC), un programme conjoint de la CEA, la Commission de l'Union Africaine et la Banque Africaine de Développement.