Addis-Abeba — La facilitation du commerce est l'une des questions clés de la négociation dans la perspective de la 9ème session de la Conférence ministérielle de l'OMC qui se tiendra à Bali du 3 au 6 décembre 2013, et représente un domaine prioritaire dans le Plan d'action de l'Union africaine «Stimuler le commerce intra-africain».
De nombreuses preuves empiriques suggèrent que la facilitation du commerce pourrait avoir un impact significatif et positif sur la performance commerciale de l'Afrique. Dans cette publication, la CEA analyse d'un point de vue technique quatre aspects clés liés à la facilitation du commerce, et les messages clés qui en découlent sont les suivantes.
Tout d'abord, l'ampleur disproportionnée des coûts de transaction en Afrique crée un écart de compétitivité qui pénalise les producteurs africains contre leurs concurrents, et ce, en retour confirme l'importance de la facilitation du commerce pour les économies africaines. En outre, les coûts liés au commerce constituent un obstacle non seulement au commerce de l'Afrique avec le reste du monde, mais aussi - et parfois davantage aussi - au commerce intra-africain.
Deuxièmement, en réduisant les coûts de transaction, la facilitation du commerce pourrait avoir un rôle important à jouer en fournissant un accès moins coûteux aux intrants intermédiaires importés, soutenant ainsi l'industrialisation, facilitant l'émergence de chaînes régionales et sous-régionales d'approvisionnement et stimulant les exportations africaines.
Troisièmement, quel que soit le processus de négociation de l'OMC, un certain nombre de pays africains s'oriente vers la mise en œuvre de nombreux instruments de facilitation du commerce abordés par le projet de texte de négociation de l'OMC, que ce soit dans le cadre d'initiatives régionales ou au niveau national.
Enfin, même si les avantages potentiels l'emportent sur les coûts qui en découlent, le financement des mesures de facilitation du commerce semble être une question cruciale pour l'Afrique.