Addis Abeba — La Commission économique pour l'Afrique (CEA) en partenariat avec TRALAC (Centre de droit commercial pour l'Afrique australe) organise une session qui a trait au Symposium sur le commerce et le développement, un évènement parallèle organisé par ICTSD (Centre international pour le commerce et le développement durable) en marge de la Neuvième Conférence ministérielle de l'OMC, qui se tiendra à Bali du 3 au 6 décembre 2013.
La session, qui aura lieu le 5 décembre à Bali, couvrira le programme de l'intégration régionale et la facilitation du commerce dans le contexte de la Zone de libre-échange tripartite (TFTA) et de la Zone de libre-échange continentale en Afrique (ZLEC). La session comprendra également une intervention de la Commissaire en charge du commerce et de l'industrie de l'Union africaine, qui abordera les liens potentiels existant entre la création de la ZLEC et la transformation et diversification économique de l'Afrique.
Les faits saillants de la session ont été les discussions sur la façon dont l'ampleur disproportionnée des coûts liés au commerce est un obstacle majeur au commerce intra-africain, la création d'un plan d'action concurrentiel qui pénalise les producteurs africains. Par conséquent, réduire les barrières tarifaires et non tarifaires reste important, les mesures de facilitation du commerce sont tout aussi cruciales du point de vue de l'intégration régionale. En outre la facilitation du commerce est incluse comme l'un des domaines prioritaires du Plan d'action de l'Union africaine en vue de stimuler le commerce intra-africain. L'analyse empirique menée par la CEA montre que les avantages économiques potentiels de la ZLEC sont importants, tant en termes de croissance du commerce intra-africain et à la base de la croissance du revenu réel.
Stephen Karingi, Directeur de la Division de l'intégration régionale et du commerce explique que si la ZLEC est complétée par des mesures de facilitation du commerce, les gains devraient être considérablement plus élevés: la part du commerce intra-africain pourrait doubler, passant de 10,2 pour cent en 2010 à 21,9 pour cent en 2022. Il ajoute que l'analyse suggère que la mise en place de la ZLEC favoriserait la transformation de l'Afrique, dans la mesure où les exportations intra-africaines seraient nettement plus diversifiées que les exportations africaines vers le reste du monde.