Le credo de l'artiste qui, de son vivant, avait prôné l'unité et la concorde nationale avait trouvé un sens lors de ses funérailles organisées au Palais du peuple.
Jamais un deuil n'a autant rapproché les gens et scellé l'unité d'un peuple autour des valeurs de la solidarité et du partage. Le magnétisme que dégageait la mémoire de Tabu ley, le temps de l'exposition de sa dépouille au Palais du peuple, était tel que personne ne pouvait rester indifférent. Du vendredi 6 à lundi 9 décembre, le Palais du peuple a ressemblé à un lieu de pèlerinage au regard de l'affluence sans cesse grandissante qui mettait constamment à rude épreuve le protocole. L'hommage était à la dimension de l'artiste qui ne s'appartenait plus. Un patrimoine universel, dirait-on.
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