Le Département d'Etat américain reconnait la valeur du travail du Groupe
Le Trésor Public américain, la Banque Mondiale, le Fonds Monétaire International et le Corporate Council for Africa soulignent l'importance du renforcement des capacités et de la mise en place d'une coalition mondiale dans la lutte contre les flux financiers illicites
Washington D.C. le 5 Février 2014 - La secrétaire d'Etat assistante aux affaires africaines, Mme Linda Thomas-Greenfield a félicité le Groupe de Haut Niveau pour les efforts qu'il consent dans sa lutte contre les flux financiers illicites qui ont, ces dernières décennies, handicapé la croissance économique et le développement en Afrique.
Elle a, lors d'une reunion avec le Groupe mené par l'ex-président sud africain Thabo Mbeki, déclaré que les Etats Unis et l'Afrique ont la "responsabilité commune" de réduire les flux financiers illicites et les activités illegals qui ont un impact negative sur les efforts de développement en Afrique.
"Le Département d'Etat américain soutient vos efforts et vous souhaite le plus grand succès. Le travail que vous accomplissez est important. La réduction des flux financiers illicites d'Afrique peut en effet grandement renforcer les efforts de développement (en Afrique)," a-t'elle déclaré.
Des représentants du Trésor Public américain qui ont tenu une séance de travail avec le Groupe ont aussi exprimé les mêmes sentiments.
Le Groupe effectue cette semaine une tournée aux Etats-Unis et rencontre les autorités du pays pour les sensibiliser sur l'ampleur, les formes et les effets des flux financiers illicites sur les economies africaines. Les différents échanges donnent au Groupe l'opportunité de profiter de l'expérience des autorités américaines, qui sont engagées dans la lutte contre le blanchiment de l'argent, un des éléments constitutifs importants des flux financiers illicites.
"Nous voudrions voir ce que vous faites dans ce domaine afin de trouver des solutions pratiques et applicables que nous pourrions recommander aux dirigeants africains dans leurs efforts de réduction de ces flux," a déclaré M. Mbeki.
Le Groupe s'est également entretenu avec les représentants de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International, deux institutions qui ont mis sur pied, en collaboration avec des autorités africaines, des programmes de renforcement des capacités dans le domaine du traçage des fonds, de l'évasion fiscale et de la gestion des deniers publics.
Les experts de la Banque Mondiale ont félicité le Groupe pour son travail mais ont aussi souligné l'importance du renforcement des capacités au niveau gouvernemental.
"L'une des leçons que nous avons apprises dans notre interaction avec les gouvenements africain est qu'il y a, au niveau gouvernemental, un manque criant de capacities," a déclaré Mokhtar Diop, Vice-Président de la Banque en charge de l'Afrique. "Cela crée le déséquilibre dans les négotiations des contrats avec les multinationals puissantes. Un renforcement des capacités dans les domaines des finances publiques et de la gestion des appels d'offre permettrait d'améliorer nettement la situation."
Ces experts ont également souligné qu'il est crucial pour le Groupe et les gouvernements des pays développés de travailler ensemble à la formation d'une coalition pour réduire les flux illicites tant dans les pays d'origine qu' à leur destination finale. "Il est important d'établir un partage des responsabilités à ce niveau. Il faudrait, pour y arriver, profiter des différents forums internationaux pour soumettre cette question aux participants."
Les experts du FMI ont favorablement accueilli le travail effectué par le Groupe et l'ont encouragé à identifier et inclure (dans son rapport final) les facteurs qui feront de l'Afrique une destination prisée pour l'investissement direct étranger.
Le Groupe de haut Niveau a été créé en Février 2012 à Johannesburg par la Conférence conjointe des Ministres des finances de la Commission Economique pour l'Afrique et l'Union Africaine des Ministres des Finances. Il est chargé de la question des flux financiers illicites, qui s'élèvent à 50 milliards de dollars américains par an.
Durant sa tournée, le Groupe de Haut Niveau a également tenu des dicsussions enrichissantes avec des parties prenantes des groupes de reflection, de la société civile et du secteur privé lors de forums tenus à la Brooking Institution et au Corporate Council for Africa.
Le Groupe va se rendre à New York, où il rencontrera d'autres parties prenantes les 06 et 07 Février avant de se rendre en Europe pour une tournée et des consultations similaires.