Kinshasa — Lors de leur sommet à Kinshasa, les chefs d'État et de gouvernement des pays du Marché commun de l'Afrique de l'Est et australe et leurs représentants ont reconnu l'importance des ressources naturelles comme point d'ancrage pour la transformation économique et sociale de la vie de leurs populations. En conséquence, les dirigeants, qui se rencontrent du 26 au 27 février, soulignent l'importance de l'industrialisation axée sur des produits de base. Les dirigeants ont décidé d'élaborer une politique d'industrialisation commune, qui s'appuiera sur l'initiative du COMESA sur la valeur ajoutée des minéraux et des pôles industriels.
Les dirigeants sont parvenus à ces décisions après une table ronde très animée intitulée «Changer la donne - les ressources naturelles comme un point d'ancrage pour la transformation» dirigée par M. Carlos Lopes, Secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA). Donnant aux modérateurs des réponses basées sur des exemples tirés de pays membres du COMESA, les dirigeants ont présenté des mesures et politiques très spécifiques que l'Afrique doit considérer pour tirer profit de ses ressources naturelles. Ils ont souligné les actions essentielles suivantes: la nécessité d'un changement d'attitude dans la fonction publique et le leadership politique afin de faciliter les initiatives de développement; la nécessité de gros marchés pour soutenir le commerce en pleine croissance; l'exploitation et le développement d'esprit d'entreprise afin d'innover les produits et services; le développement des compétences; l'investissement dans les catalyseurs de développement tels que la paix et la sécurité et les infrastructures; le renforcement des capacités de négociation et de renégociation des contrats afin de maximiser les rendements sur les minéraux de l'Afrique; le développement de sources d'énergie alternatives, en particulier, énergies renouvelables; l'industrialisation comme point d'ancrage pour le développement économique et social; et la volonté politique de faire de ce potentiel une réalité.
Le Sommet a également délibéré sur d'autres domaines, mesures et actions immédiates nécessaires pour consolider les échanges intra-COMESA, notamment par le biais de micro, petite et moyenne entreprises, pour ne citer que cela du secteur privé de la sous-région. Les dirigeants ont pris des décisions qui visent à fortifier la zone de libre-échange du COMESA, l'union douanière et la zone tripartite de libre-échange avec la SADC et l'EAC. Pour faire de l'économie du COMESA un concurrent sérieux, les dirigeants ont noté avec satisfaction les progrès réalisés dans les domaines de la science, de la technologie et de l'innovation; la coopération monétaire; le développement des infrastructures et de l'agriculture; et le rôle joué par les institutions du COMESA tels que la Banque de la ZEP, ZEP-RE et l'Agence africaine d'assurances commerciales.
Le Sommet a été présidé par le Président Joseph Kabila de la République démocratique du Congo et le Président Yoweri Kaguta Museveni, qui est le président sortant du COMESA était également présent; sans oublier d'autres présidents, chefs de gouvernement et leurs représentants.