L'Afrique doit penser différemment - plus droit à l'échec

10 Mars 2014
communiqué de presse

Livingstone — Il n'existe de solution miracle pour le développement nulle part dans le monde. Said Adejumobi, Directeur, à la Commission économique pour l'Afrique (CEA), qui s'est exprimé à l'ouverture de la réunion de deux jours du groupe d'experts ad hoc à Livingstone, en Zambie dit que le développement est un produit d'efforts concertés et de l'ingéniosité de la société.

«L'Afrique devra penser différemment non seulement pour se développer, mais aussi rattraper le reste du monde, l'exploitation et la gestion efficaces des ressources naturelles seront la clé du développement de l'Afrique et la réalisation de la vision 2063.

Il dit que la réunion dont le thème est «Tirer le meilleur parti des ressources naturelles pour une croissance inclusive et un développement durable, est venu dans le contexte du regain de confiance sur le sort et l'avenir du continent. Il dit: «Avec un taux de croissance du PIB stable depuis plus d'une décennie, l'Afrique est de retour dans le scénario mondial comme éventuellement le nouveau pôle de la croissance économique mondiale».

Adejumobi dit que bien que le taux de croissance de l'Afrique n'ait pas été phénoménal, cela arrive dans un contexte d'une économie mondiale défaillante, à ce titre, l'Afrique est le parfait récit à raconter. Il dit: «La question est alors comment l'Afrique maintient-elle l'élan de sa croissance et atteint-elle la transformation structurelle de son économie? Les ressources naturelles de l'Afrique sont la clé pour libérer la croissance économique soutenue et le développement du continent».

Pendant ce temps, le Secrétaire permanent du ministère des finances (Zambie), Félix Nkulukusa dit que la responsabilité de développer l'Afrique australe dépend de nous. Il ajoute que malgré les abondantes ressources en terres arables, eau, forêts, faune et minéraux, la région n'a pas réussi à lutter contre la pauvreté chronique dans la région.

Il dit que la transformation économique de l'Afrique est tributaire de l'exploitation des ressources naturelles; et «Il n'est pas contestable que l'exploitation de ces vastes ressources naturelles ait été au centre de notre reprise accélérée par les effets négatifs de la crise financière et économique de 2008 ».

Cependant Nkulukusa déplore l'inégalité croissante de la croissance économique rapportée citant un coefficient élevé dans les économies stables de la région, y compris la Namibie, l'Afrique du Sud et le Botswana; Il fait valoir que «Le taux de croissance économique élevé au milieu de la pauvreté et de l'inégalité est inacceptable et insoutenable. En Zambie, la pauvreté rurale est aussi élevée que 78 pour cent et le chômage des jeunes à 56 pour cent».

Il appelle à une plus grande intégration économique, des chaînes de valeur régionales, une valeur ajoutée et une participation des populations locales dans les économies.

La réunion du Groupe d'experts ad hoc qui aura lieu du 10 au 11 mars 2014, précède la 20ème session du Comité intergouvernemental d'experts (CIE), qui aura lieu du 13 au 14 mars 2014 sous le même thème. Plus de 50 experts dans le domaine des ressources naturelles représentant les États membres, les industriels, le milieu universitaire, la société civile et les organisations internationales se sont réunis pour discuter et examiner les résultats préliminaires d'une étude de la CEA sur les ressources naturelles en Afrique australe.

Les experts sont invités à faire des recommandations au CIE sur la façon dont la région peut tirer le meilleur parti de ses ressources naturelles par des politiques et des programmes solides afin de faciliter la croissance inclusive, réduire la pauvreté et accroître la participation de tous les citoyens.

La réunion du groupe d'experts ad hoc est organisée par la CEA et accueillie par le Gouvernement de la Zambie, le ministère des finances. Le Ministre des finances, l'hon. Alexandar Chikwanda ouvrira officiellement le CIE jeudi matin.

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