Le nouveau PIB du Nigéria montre un signe de progrès significatifs dans le récit de l'Afrique - dit Lopes de la CEA

7 Avril 2014
communiqué de presse

Addis Abeba — À la suite de la refonte et des analyses comparatives de la série des comptes nationaux du produit intérieur brut (PIB), le PIB nominal du Nigéria a été presque doublé, devenant la plus grande économie de l'Afrique et la 26ème plus grande économie dans le monde.

Carlos Lopes, Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Afrique (CEA) a noté que la révision à la hausse du PIB du Nigéria a des répercussions importantes au niveau national. Des données de meilleure qualité traduisent de façon plus large la taille et la structure de l'économie nigériane.

Selon le Bureau national des Statistiques au Nigéria (NBS), la dernière estimation du PIB 80,2 milliards de nairas ou 509,9 milliards de dollars est 89% plus élevé que le chiffre pour l'année 2013, selon la base du taux de change moyen 2013 de la Banque centrale du Nigéria. À la suite de la révision, le PIB 2012 par habitant en dollars est passé de 1,555 dollars à 2,689 dollars, tandis que la dette du Nigéria par rapport au PIB est en baisse, de 19% à 11%.

La hausse du PIB est attribuée à l'émergence de nouvelles activités économiques, en particulier le secteur des services en croissance, y compris les télécommunications, les services bancaires et de divertissement. En général, la part des services dans le PIB a considérablement augmenté, passant de 29% à 52%. Une économie plus diversifiée et une base de consommateurs renforcée sont attendues pour attirer les investissements directs étrangers. En publiant le nouveau chiffre du PIB, le Bureau national des Statistiques au Nigéria a mis à disposition toutes les données et bases méthodologiques des résultats. Cela montre la maturité du système statistique du Nigéria, qui est le fondement d'une bonne gouvernance et d'une politique et prise de décision solides.

Le nouveau PIB du Nigéria a des incidences importantes pour le reste du continent. Lopes déclare: «Cela nous amène à penser qu'il se peut qu'il y ait d'autres économies africaines dont le PIB serait systématiquement sous-estimé». Et ajoute que se référer à une année de base et l'application récente du système de comptabilité nationale 2008 (2008 SNA) impliquent que la structure des prix soit plus représentative de l'économie. De plus, un éventail plus large de produits et d'activités est pris en compte lors des calculs des comptes nationaux.

Le Centre africain pour la statistique de la CEA établit le constat suivant lors d'une enquête réalisée en janvier 2014; sept pays africains se basent encore sur 1990 ou des années antérieures, 10 pays entre 1991 et 2000, et 19 autres entre 2001 et 2005.

Dozie Ezigbalike, qui assume l'intérim du Centre africain pour la statistique de la CEA déclare: «Sur le système des comptes nationaux, seuls neuf pays africains reconnaissent avoir partiellement ou totalement adopté le système de comptes nationaux, tandis que les autres pays utilisent encore des versions précédentes».

Il ajoute que cela suggère que la taille réelle de nombreuses économies africaines est susceptible d'être plus grande que leurs estimations actuelles; sans oublier de faire mention que dans l'ensemble, le rôle du continent africain dans l'économie mondiale pourrait avoir été sous-estimé.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.