Addis Abeba — Une décennie après le premier forum national sur la transformation en 2003, le Centre pour les politiques stratégiques du Cap-Vert en collaboration avec un certain nombre de partenaires, dont la Commission économique pour l'Afrique tiendra le deuxième Forum national sur la transformation économique du pays du 14 au 16 mai pour «un examen constructif des progrès et du plan pour l'avenir».
L'histoire du Cap-Vert est une histoire qui montre l'expansion de sa base économique, qui est de plus en plus dans une économie basée sur les services en croissance, où le tourisme, l'agroalimentaire et la pêche sont de plus des secteurs économiques potentiellement dynamiques. Parmi les autres aspects positifs, le pays est sorti de la liste des pays les moins avancés selon les Nations Unies, avec une croissance rapide au niveau des revenus et une réduction substantielle de la pauvreté. Beaucoup de choses ont changé depuis 2003, avec d'importantes réformes visant à réduire la corruption, améliorer la qualité des opérations et une admiration grandissante à être sur la voie pour réaliser les huit OMD ainsi que la réduire la pauvreté de moitié entre 1995 et 2015. De plus, le système de bien-être du pays comprend des soins pour les personnes âgées, les frais de santé en général et de la couverture des services funéraires.
Il existe des défis, cependant, aussi élevé que le taux de chômage chez les jeunes notamment et le manque d'infrastructures adéquates. D'autres contraintes significatives concernent l'aide internationale et les investissements directs étrangers. Des préoccupations se font ressentir en ce qui concerne le piège du revenu intermédiaire, qui est lié aux conséquences de faibles niveaux d'investissement, d'une croissance lente, d'une faible diversification de la base de production et des conditions du marché du travail limitées. En outre, le taux de croissance économique au Cap-Vert est en baisse.
D'autres questions sont à l'ordre du jour. Le Cap-Vert fait face à des vulnérabilités structurelles. L'insularité contre la discontinuité et la petitesse territoriale imposent des coûts élevés pour les activités économiques, notamment en termes de développement des infrastructures dans les neuf îles habités, à trouver des solutions aux coûts élevés de transport, les facteurs de base, comme l'eau et l'énergie, les équipements sociaux.
À moyen terme, le Cap-Vert ne sera pas éligible pour les prêts concessionnels de grandes institutions internationales, comme la Banque africaine de développement jusqu'en 2014, et on pense que, surtout si la faible croissance mondiale et la crise dans la zone euro persistent, l'aide sous forme de subventions des partenaires de développement du pays diminuera encore, alors que l'occasion d'augmenter le niveau de la dette disparaîtra progressivement. Ce, à un moment où il est important d'investir massivement pour améliorer les infrastructures, qualifier les ressources humaines, approfondir et élargir les réformes. Ce sont des conditions préalables pour que l'économie du Cap-Vert soit compétitive.
Avec ces questions à l'esprit, le forum aura pour objectif d'établir des stratégies robustes et innovantes. Les organisateurs soulignent que la vision de la transformation économique est claire et continue d'être une solution et la meilleure façon d'éviter le piège du revenu intermédiaire. Cette vision est basée sur l'expansion de la base économique et la création de services à haute valeur ajoutée - l'agro-industrie, le tourisme, la finance, les TIC par les entreprises, la sous-traitance, l'industrie culturelle/créative, et commerce aérien.
Le Forum tentera également de trouver des moyens de soutenir la concurrence sur le marché international basée sur la qualité, l'efficacité, la productivité et une grande capacité d'innovation. En outre, l'innovation constante est particulièrement crucial pour une économie basée sur les services en vue de la construction d'une économie concurrentielle ancrée dans l'innovation et une productivité élevée, qui nécessite des infrastructures de qualité, une formation et des travailleurs hautement qualifiés, et un environnement institutionnel propice aux affaires selon les meilleures pratiques.
Les phases requises pour le succès du forum et de l'après-forum sont des études, dialogues stratégiques, plans d'action et le système adéquat pour mesurer et surveiller le programme de transformation.