Tunis — Les experts qui participent à la réunion de 3 jours, à Tunis, ont convenu que les Commissions économiques régionales des Nations Unies pourraient collaborer pour aider les pays en développement à optimiser leurs avantages relatifs à l'accord de l'OMC, à Bali, sur la facilitation du commerce.
La conclusion a été décidée lors d'un Forum interrégional sur le thème: «Faciliter l'intégration efficace des pays en développement dans l'économie mondiale par le biais de l'Aide pour le commerce», du 22 au 24 avril 2014. Le réunion a été convoquée par la Commission économique pour l'Afrique et organisée conjointement par les 5 commissions régionales des Nations Unies dans le cadre d'un projet des Nations Unies qui vise à renforcer la capacité des pays en développement et économies en transition à formuler des projets bancables qui peuvent aider à stimuler les échanges et améliorer leur capacité technique à suivre et évaluer ceux-ci.
Les experts ont convoqué la réunion alors que les pays en développement en Afrique, en Amérique latine et dans les Caraïbes, ainsi qu'en Asie, traversent les mêmes difficultés qui sont leur intégration dans l'économie mondiale.
Robert Lisinge, de la CEA, qui fait partie de l'organisation dit: «Il existe des possibilités de collaboration dans le domaine de la facilitation du commerce entre les commissions régionales des Nations Unies, à savoir: la Commission économique pour l'Afrique (CEA), la Commission économique pour l'Europe (CEE), la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), la Commission économique et sociale pour l'Asie et le Pacifique (CESAP) et la Commission économique et sociale pour l'Asie occidentale (CESAO) et économique».
Deux projets, formulés avec l'appui de la CEA ont été présentés lors du Forum. Les deux projets visent à améliorer l'efficacité et la facilitation du commerce et du transport le long des corridors régionaux en Afrique dans le cadre du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA). L'un des projets se rapporte au suivi de la performance du Corridor Abidjan-Lagos en Afrique de l'Ouest, et l'autre se concentre sur le développement du corridor de transport reliant Pointe-Noire à N'Djamena en Afrique centrale.
Une visite au port de Radès, à Tunis, a été l'un des points forts du Forum interrégional. De hauts responsables du port ont révélé des plans d'expansion des installations en vue d'améliorer la performance du port, et réduire le temps de séjour qui s'élève actuellement à 15 jours en moyenne.
Le Forum a également offert une plate-forme pour présenter des projets à des partenaires potentiels. À la suite de la présentation faite sur le port de Radès et de la visite de ses installations, certains partenaires financiers ont exprimé leur intérêt de maintenir le contact avec les autorités du port en vue d'un soutien possible à l'expansion du projet.
Le forum a souligné que l'efficacité des corridors et des ports de transport régionaux sont des composantes essentielles du programme de transformation économique de l'Afrique, en particulier, ce qui aide à réduire les coûts commerciaux et rendre les produits africains plus compétitifs sur le marché mondial, déclare Lisinge et ajoute que les efforts pour améliorer les corridors et ports de transport sur le continent ont été entravés par le manque de projets bancables. Il dit : «En élaborant des lignes directrices pour la formulation de projets d'Aide au commerce bancables, la CEA a contribué à relever le défi des projets liés au financement du commerce en Afrique».