Addis Abeba — L'édition 2014 du rapport phare de la Commission économique pour l'Afrique, a été lancé ce lundi, à Addis-Abeba, faisant l'unanimité que l'industrialisation est essentielle pour la poursuite du développement de l'Afrique. Si bien choisi, le thème du rapport, «Dynamique de la politique industrielle en Afrique», présente plusieurs messages importants, y compris qu'il est primordial que «la politique industrielle en Afrique soit essentielle si nous voulons remédier aux défaillances du marché et renforcer les capacités au sein du continent».
Dans ses remarques liminaires, à l'ouverture, M. Abdalla Hamdok, Secrétaire exécutif adjoint de la CEA a fait allusion au récit actuel, ressassé, de l'Afrique sur les progrès économiques et un développement en plein succès et a dit, «Nous assistons à une croissance ferme sur le continent qui a abouti à de meilleures performances macroéconomiques comme jamais auparavant».
Citant le développement des services bancaires en ligne au Kenya, M. Hamdok a ajouté que les pays africains font d'énormes progrès en technologie qu'ils en exportent. Hamdok a néanmoins fait observer que la voie à l'industrialisation est semée d'embuches.
Il s'adresse aux participants du Forum et leur dit que les pays africains doivent maintenant oublier le passé et instaurer un autre type de cadre de politique industrielle. «C'est pourquoi nous continuons d'en savoir plus sur ce thème en particulier, car nous n'en savions pas assez pour préconiser l'industrialisation, nous devons démontrer comment y parvenir», a-t-il dit.
Il souligne plusieurs conclusions essentielles du rapport, y compris le fait que les objectifs de politique industrielle doivent être guidés par les priorités.
«L'impératif commun qui en ressort est que le soutien de l'État est essentiel pour remédier aux défaillances du marché et institutionnaliser la politique industrielle au plus haut niveau du gouvernement afin que cela devienne partie intégrante du mécanisme régulier de décision et de contrôle», a souligné Hamdok.
Il ajoute: «Il est possible que les pays africains s'industrialisent davantage et encore plus; que le moment est opportun comme cherche à le démontrer le Rapport économique sur l'Afrique 2014».
Pour sa part, le Directeur de la Division des politiques macroéconomiques, de la CEA, M. Adam Elhiraika souligne que l'histoire de la croissance de l'Afrique «ne se résume pas seulement à une histoire de pétrole et de minéraux, que les pays sans ces mêmes ressources connaissent une croissance économique semblable à celle de leurs homologues».
Il dit: «En Afrique, le commerce intra-africain est plus propice à la croissance, car il est plus diversifié et plus industrialisé», et ajoute que l'Ouganda est actuellement le principal partenaire commercial du Kenya.
M. Elhraika a présenté les résultats du rapport, en précisant les conditions de l'importance de la réussite d'un cadre de politique industrielle. Il s'agit, entre autres, du besoin d'un cadre dynamique et organique; de favoriser le dialogue continu entre les secteurs public-privé du pays et l'assurance d'une coordination de haut niveau et d'un soutien politique du gouvernement de ce pays.
En réponse au rapport, M. Ahmed Nuru, conseiller spécial auprès du ministre d'État à l'industrie de la République fédérale démocratique d'Éthiopie a déclaré que l'Afrique connaît une croissance depuis 10 ans. Il dit: «Le rôle du gouvernement est très essentiel en ce qui concerne, combler les lacunes de l'industrialisation sur le continent».
Mr Endalkachew Sime, Deputy Secretary General and Advocacy Department Manager, M. Endalkachew Sime, Secrétaire général adjoint et Chef du département pour le plaidoyer, de la Chambre de commerce et de l'Association sectorielle, en Éthiopie dit aux participants du Forum qu' «il existe un équilibre délicat à traiter, la promotion du développement du secteur privé en Afrique et l'industrialisation dont le plaidoyer des ressources est primordial pour un meilleur développement».
M. Nebil Kellow, Président Directeur général de First Consult en Éthiopie recommande la nécessité pour les gouvernements africains comme centres d'intérêt claires par rapport à la quête d'une industrialisation efficace que le secteur, l'industrie et le pays impliqués est tout aussi pertinente. Il dit que le rôle des entreprises principales et la compréhension de leurs capacités sont indispensables à l'industrialisation.