Une démocratie en Afrique toujours pas renforcée malgré une régularité des élections

27 Mai 2014
communiqué de presse

Addis-Abeba — La Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA) lance la troisième édition du Rapport sur la gouvernance en Afrique (AGR III), le jeudi 5 juin 2014, à Addis-Abeba, en Éthiopie. Ce rapport met l'accent sur le thème: «Elections et gestion de la diversité». Le rapport indique que bien qu'il y ait eu plus de régularité dans la tenue des élections depuis le début des années 90, cela n'a pas nécessairement renforcé leur valeur alors que la mobilisation sectaire, l'intimidation et la violence ont souvent amené la participation aux urnes à être la cause de conflits plutôt que d'instruments pour régler les différends.

La CEA et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ont travaillé en étroite collaboration pour produire le rapport depuis que la diversité des populations dans de nombreux pays africains a fait savoir qu'il est essentiel que la dynamique entourant la tenue d'élections et la gestion de la diversité sur le continent africain soient examinées. La CEA aussi bien que le PNUD mettent en évidence que les conclusions du rapport sont le reflet de la situation à travers le continent: «Nous nous demandons également si les élections africaines font la promotion de l'inclusion et de la participation et améliorent la qualité de la gouvernance», ils indiquent dans l'avant-propos.

«Pour découvrir quelques réponses, nous avons mené des recherches approfondies, y compris des enquêtes et des discussions de groupes dans 40 pays africains», ajoutent les responsables des deux institutions.

Parmi les conclusions du rapport, on note que la stabilité électorale et la gestion de la diversité sont mieux promues par le système de scrutin proportionnel, plutôt que majoritaire. Il indique aussi que la résolution de problèmes tels que la qualité des élections, comment la constitution promeut la diversité, à quel point la diversité est intégrée dans les institutions publiques et démocratiques, et la capacité de l'État à la médiation et s'élever au-dessus des intérêts sectaires est au centre de la consolidation de la transition démocratique. La capacité institutionnelle, les ressources et l'autonomie relative, ainsi que la qualité et l'intégrité des magistrats doivent également être prises en compte.

Il est prévu que les recommandations fournies dans la troisième édition de l'AGR guident les gouvernements africains dans le renforcement des élections et la gestion de la diversité.

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