Les Négociateurs se préparent pour la 20ème série de négociations sur le changement climatique

26 Mai 2014
communiqué de presse

Addis-Abeba — Au cours de l'atelier organisé par le CAPC pour le Groupe de Négociateurs Africain du 12 au 14 mai 2014, les participants ont convenu que les perspectives sur la limitation du hausse de températures à 2 degrés au-dessus des niveaux préindustriels semblent déjà peu prometteuses étant donné le rythme des négociations sur le changement climatique.

Malheureusement d'après les récents rapports du Groupe de travail du IPCC AR5, des bouleversements guettent l'humanité si ces prévisions venaient à se réaliser. Le rapport du Groupe de travail II de IPCC AR5 indique de façon certaine que la sécurité alimentaire qu'est déjà un défi pour les communautés vulnérables en Afrique, sera potentiellement influencée de manière négative par le changement climatique, y compris les aspects sur l'accès, l'exploitation et la stabilité des prix.

S'exprimant au meeting du Groupe de Négociateurs Africain, le Ministre Ethiopien sur l'Environnement et des Forêts, M. Belete Tafere a rappelé les terribles avertissements de IPCC et a exhorté aux négociateurs délégués présents d'avoir l'ambition et aussi de la concentration sur la pression les grands pollueurs de s'engager avec garanti à la réduction des émissions. En outre, le Ministre a également conseillé les négociateurs à prioriser l'atténuation comme une stratégie visant à démontrer la contribution du continent à la solution du point de vue global. Il a énuméré les investissements de l'Ethiopie sur les énergies renouvelables, les pratiques agricoles et aussi le reboisement, comme initiatives visant à la concrétisation de l'ambition du pays en matière d'atténuation et d'adaptation au changement climatique.

Dans son discours d'ouverture, Mme Fatima Denton, Directeur de la Division des initiatives spéciales de la CEA, a souligné que l'Afrique a le potentiel d'adresser le changement climatique comme opportunité dans les affaires, et saisir ces opportunités existantes dans les secteurs interdépendants comme l'agriculture, l'eau, les forêts et l'énergie, dans le contexte du changement climatique. Elle a noté que les défis peuvent en effet se transformer en opportunités permettant de donner une voix et un choix aux communautés vis-à-vis à leurs besoins sur l'adaptation et sur l'atténuation. Mme Denton a affirmé que CAPC poursuit son enthousiasme de répondre aux besoins des négociateurs, comprenant son principal rôle sur l'invitation au partenariat pour soutenir le groupe.

Dans son intervention lors de la cérémonie d'ouverture, le Président du GNA, M. Nagmeldin Goutbi Elhassan, a donné le ton de la réunion sur la réduction à zéro dans l'accord post 2015 prévus à Paris comme objectif des principaux négociateurs. L'accord doit en effet intégrer les exigences de la plate-forme de Durban afin de combler l'écart des émissions.

À partir de cet atelier, les négociateurs retiendront et reconnaîtront que les différentes parties discutent de plus en plus leurs positions en dehors de l'espace de négociation formelle. En occurrence, l'Afrique doit s'apprêter à s'engager sur ces diverses plates-formes pour rester dans ce parcours.

Les participants se sont accordés sur le fait que les dispositions de l'Afrique à faire face au changement climatique, y compris l'accès aux fonds climatiques, la mise en œuvre des projets et l'élaboration de politiques, continuent d'être entravées par le manque de capacités. Bien que la CCNUCC englobe un programme de renforcement de capacités et garde des traces d'activités en Afrique, peu de changements restent perceptibles sur le terrain.

En conclusion, les principaux négociateurs ont répondu favorablement à la soumission du CAPC permettant l'intégration d'une cohorte de jeunes juristes africains dans le processus de la CCNUCC qui peuvent assister le GNA à approfondir leur compréhension sur la Convention et d'autres documents de base. CAPC travaille également en étroite collaboration avec le GNA sur une narration historique de la position de l'Afrique dans l'accord global sur le changement climatique, depuis Kyoto à Paris. La réunion s'est terminée avec un certain nombre de recommandations et de stratégies permettant au groupe de se préparer en avance pour le voyage vers Lima et Paris respectivement en 2014 et 2015.

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