Addis-Abeba — La Position africaine commune (PAC) sur le programme de développement post-2015 a été lancé, ce mardi 3 juin 2014, à la Commission de l'Union africaine, à Addis-Abeba, en Éthiopie , en présence de Mme Nkosazana Dlamini-Zuma, Président de la Commission de l'Union africaine ainsi que des «Sherpas» du Comité de haut niveau sur le programme de développement post-2015, parmi d'autres partenaires et invités.

Le lancement de la PAC était supposé être une étape clé de l'engagement des parties prenantes africaines afin d'approfondir leur compréhension de l'évolution des négociations et des efforts de plaidoyer. Le lancement visait également à renforcer l'appropriation de la PAC, tout en renforçant et en tirant parti des partenariats avec des acteurs non-africains.

Le Président libérien et Président du Comité de haut niveau, Ellen Johnson Sirleaf, dans son discours et message clé sur le programme post-2015 via un enregistrement vidéo fait remarquer aux participants que «la PAC reflète les aspirations des peuples africains». Elle a décrit les sept principaux messages stratégiques, qui comprennent l'engagement de l'Afrique aux Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et la priorité accordée à la santé et l'éducation ainsi qu'au programme de développement durable et la nécessité de la paix et de la sécurité.

Le Président de la Commission de l'Union africaine, Mme Nkosazana Dlamini-Zuma dans son discours a souligné l'importance d'avoir une PAC centrée sur les gens, durable et qui aboutisse à une Afrique prospère, intégrée et unie. «La Position africaine commune sera poursuivie indépendamment des résultats de la négociation et le plaidoyer des individus dans leur propre pays et ailleurs est important », a déclaré le président.

La Position africaine commune a été présentée par M. Anthony Maruping, Commissaire aux affaires économiques de la CUA, qui a déclaré que les objectifs primordiaux de la PAC sont d'éradiquer la pauvreté et d'assurer un développement humain, qui sont ancrés dans les six piliers suivants; transformation structurelle et économique et croissance inclusive, sciences, technologie et innovation, développement centré sur la personne, durabilité de l'environnement, gestion des ressources naturelles et gestion des catastrophes, paix et sécurité et finances et partenariats.

Le commissaire, a invité tous les acteurs à défendre et soutenir les domaines prioritaires de la PAC, d'en faire le plaidoyer d'agir dans l'unité pour s'assurer que la voix de l'Afrique soit entendue.

Pour sa part, le Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Afrique (CEA), M. Carlos Lopes a parlé du rôle des organisations multilatérales et autres parties prenantes dans la mise en œuvre de la PAC et a salué la Position commune comme étant «une étape concrète vers l'intégration de toutes les questions clés au niveau mondial, mais avec une perspective africaine d'aborder tous les Objectifs de développement durable».

«Il est important que les Objectifs de développement pour l'Afrique soient adaptés pour mesurer les progrès des priorités africaines réalisés», a-t-il dit.

Il a réitéré l'engagement et le soutien continu de la CEA et a appelé tous ceux, présents, à se joindre à la CUA et faire en sorte que l'Afrique soit capable de négocier ses priorités de la PAC avec succès et «ne pas transiger les principes et les objectifs de ce programme pour le programme des autres».

«A partir de maintenant, il faut que les africains s'approprient entièrement la PAC», a-t-il dit.

Des représentants du corps diplomatique, de la Commission de l'Union africaine, des Nations Unies et de l'Union européenne, ainsi que des organisations de la société civile étaient présents lors du lancement.