La Banque africaine de développement (BAD) participera du 14 au 15 juin 2014 à Dakar, au Sénégal, à un sommet sur le financement des infrastructures en Afrique. Intitulé « Libérer le potentiel de l'infrastructure de l'Afrique », la rencontre vise à mobiliser les principaux acteurs autour des efforts déployés par l'Union africaine (Ua) et son programme Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD) pour accélérer la mise en œuvre de projets régionaux d'infrastructures prioritaires.
Sont attendus à Dakar des dirigeants africains, agences gouvernementales, chefs d'entreprises, institutions financières de développement, investisseurs privés, banques commerciales, représentants de fonds de pension, opérateurs du marché obligataire et compagnies d'assurance.
La BAD qui sera représentée par son président, Donald Kaberuka, aura l'occasion de parler à nouveau du « Fonds Afrique 50 », un outil qui ambitionne de mobiliser des épargnes africaines pour financer les infrastructures sur le continent.
« Pendant longtemps, nous avons dépendu des financements extérieurs pour financer nos infrastructures. Il s'agit maintenant pour la Banque africaine de développement de mobiliser les épargnes africaines souveraines - estimées actuellement à 1000 milliards de dollars - pour construire l'Afrique de demain », indiquait Kaberuka en mai dernier à Kigali (Rwanda), à la clôture des dernières Assemblées annuelles de la BAD.
Au vu du manque de projets bien préparés pour répondre à la demande croissante des investisseurs dans le secteur des infrastructures, le sommet va répondre à la demande exprimée de définir de manière détaillée une série de projets d'infrastructures.
Un plus grand rôle à la préparation des projets
La stratégie de mise en œuvre de l'Ua s'articule autour de trois grands axes, à savoir :
Intensifier la collaboration avec les principaux partenaires afin de renforcer les capacités dans le cadre de l'architecture institutionnelle pour le développement des Infrastructures en Afrique,
Travailler en étroite collaboration avec les porteurs de projets et les investisseurs potentiels afin de comprendre leurs critères d'investissement et leur approche en matière d'investissement dans le secteur des infrastructures, et
Accorder un plus grand rôle à la préparation efficace des projets comme un outil permettant d'élargir le vivier des projets rentables prêts à être présentés à des investisseurs potentiels.
En réunissant des décideurs des secteurs publics et privés, le sommet offrira un espace pour trouver les moyens pratiques d'améliorer la préparation des projets et identifier les structures de financement innovantes qui impliquent un financement à la fois public et privé.
La rencontre mettra en avant un ensemble de projets pilotes issus du portefeuille du Plan d'actions prioritaires du PIDA. L'objectif étant de permettre aux porteurs et aux développeurs de projets, ainsi qu'aux investisseurs d'examiner les risques liés aux projets, les contraintes réglementaires et les autres obstacles à la viabilité financière desdits projets.
Les résultats attendus du sommet sont, entre autres :
Un appui politique au plus haut niveau des pays africains et des communautés économiques régionales (CER) qui seront les principaux maîtres d'ouvrage des projets; et
Un engagement du secteur privé pour financer les projets régionaux spécifiques sélectionnés, comme une première étape, avant l'actualisation des projets prioritaires du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA) d'ici 2020.
Le sommet de Dakar est organisé sous le haut patronage du président sénégalais, Macky Sall, actuel président du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD).