Yaoundé — Les Etats membres de la CEMAC viennent de lancer un appel à la Commission Economique pour l'Afrique (CEA) afin qu'elle apporte son appui technique à la réalisation d'une étude visant à définir la méthodologie de collecte des statistiques sur le commerce informel transfrontalier dans la sous-région.
C'était au cours d'un atelier de vulgarisation et de dissémination de la Directive sur les Statistiques du Commerce Extérieur et Intracommunautaire dans ladite zone tenu récemment à Douala, Cameroun, à l'initiative de la Commission de la CEMAC avec l'assistance de la Coopération Française.
Durant l'atelier, les experts ont relevé un certain nombre de faiblesses au niveau national en matière de collecte et de traitement des données sur le commerce extérieur, notamment : i) l'insuffisante informatisation de certains bureaux douaniers ; ii) la faiblesse de l'analyse et diffusion des données; iii) le manque en ressources humaines dans les structures chargés des statistiques; iv) le besoin de coordination des acteurs intervenant dans la production des statistiques.
Par conséquent, plusieurs recommandations ont été formulées à l'intention des Etats membres qui doivent notamment : accélérer l'installation du système SYDONIA dans tous les bureaux des douanes; créer un comité de validation des statistiques du commerce extérieur et veiller à son fonctionnement effectif.
A l'endroit de la Commission de la CEMAC, les experts on préconisé la mise en place d'un mécanisme pour assurer le suivi de l'évolution du Système Harmonisé (SH) et la prise en compte de la thématique relative à la production et à l'enregistrement des statistiques du commerce international des services.
De manière plus générale, les experts ont recommandé la création d'un comité sous régional de validation de la balance commerciale inter-états qui se réunira au moins deux fois par an pour résoudre notamment les problèmes de divergence et de retard des données.