Addis-Abeba — Les parties prenantes africaines, y compris les universités, les Organisations de la société civile, les représentants du gouvernement, les médias, le secteur privé, les femmes et les groupes de jeunes se réuniront plus tard cette semaine, à Addis-Abeba, pour débattre et proposer un cadre de responsabilisation solide pour le programme de développement post-2015.
Les parties prenantes sont déterminées à jouer un rôle important dans le programme de développement post-2015 compte tenu du rôle limité de l'Afrique dans la formulation des OMD, dont beaucoup affirment avoir abouti à un manque d'engagement et de faibles progrès dans de nombreux pays africains.
En conséquence, le Forum, qui se tiendra au Centre de conférences des Nations Unies, du 21 au 23 août, fait partie d'un effort proactif considérable pour s'assurer que les pays africains prennent l'engagement ferme d'honorer le prochain programme de développement mondial qui remplacera les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) en cours. Cet évènement, organisé par le Comité de haut niveau de l'Union africaine sur le Programme de développement post-2015 est le résultat d'une demande, faite par les chefs d'État de l'UA; une demande faite, lors du Sommet de Malabo, les 26 et 27 juin 2014, pour explorer «les nouvelles questions de responsabilité». Cela implique la nécessité d'une révolution de données - une question centrale pour suivre, évaluer et analyser les progrès, qui sont, eux aussi, les principales caractéristiques de la responsabilité», conformément à la décision du Sommet de Malabo.
Selon le Président du Groupe des Sherpas, le Dr Abdoulaye Dukule, «Par souci de responsabilité, le travail a déjà débuté avec le développement d'indicateurs pour les six piliers de la Position africaine commune (PAC); cette réunion étant donc la continuation, aboutira à un mécanisme solide de responsabilité. La responsabilité, dans ses diverses formulations, est la première étape vers une gouvernance transparente». En outre, le Conseiller spécial du Secrétaire général sur la planification du développement post-2015, Amina Mohammed a souligné que cette rencontre donne l'occasion aux parties prenantes africaines de tirer parti des expériences positives régionales et contribuer efficacement aux débats mondiaux sur les approches solides de suivi, d'examen et de responsabilité du Programme de développement post-2015. Sans mécanismes crédibles de responsabilité aux niveaux mondial, régional et national, il y a peu d'espoir que les promesses faites soient tenues.
En outre, le Dr Abdalla Hamdok, Secrétaire exécutif adjoint de la CEA, a déclaré: «L'Afrique a en effet été une présence visible dans le Programme de développement post-2015 et dès 2011, celle-ci a entamé des consultations pour définir ses priorités avec le cadre de développement global». «Les consultations visent à s'appuyer sur les cadres de responsabilité existants, afin de concevoir et formuler un cadre de responsabilité approprié pour le programme de développement post-2015», a rappelé Hamdok. Un tel cadre devrait assurer l'alignement du niveau mondial aux niveaux continental et national.
Le Forum est organisé par le Comité de haut niveau de la Commission de l'Union africaine et la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique avec le soutien du Groupe de développement des Nations Unies.