La CEA met en lumière le sort de six pays d'Afrique lors de la conférence sur le climat de petits pays insulaires

Conférence des Nations Unies sur les petits États insulaires en développement.
1 Septembre 2014
communiqué de presse

Une nouvelle étude de la Commission Economique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA) mettra en avant pour la première fois, un débat sérieux sur le sort spécifique des Petits États Insulaires en Développement d'Afrique, pendant qu'ils font face à la montée du niveau de la mer et à la chute des activités économiques dans le contexte du changement climatique, selon les responsables du Centre africain pour la politique en matière de climat (CAPC).

L'étude fournit des informations actuelles sur la situation du Cap-Vert, des Comores, de la Guinée-Bissau, de l'île Maurice, de São Tomé et Principe et des Seychelles, informations souvent noyées dans des rapports qui se focalisent davantage sur les impacts biophysiques avec seulement de simples références à la vulnérabilité sociale au changement climatique dans ces territoires.

Le document constituera l'une des contributions scientifiques majeures de l'Afrique à la prochaine 3ème Conférence sur les petits Etats insulaires en développement, qui se tiendra au Faleata sports Complex, Apia Samoa du 2 au 5 Septembre 2014.

L'étude souligne les principaux défis liés au climat et développement ainsi que le caractère unique de ces défis par rapport aux PEID d'Afrique, tout en mettant en lumière les opportunités dans ces grandes frontières du développement en Afrique, selon Mme Fatima Denton, Directeur de la Division des Initiatives spéciales, et coordonnateur de la politique africaine en matière de climat.

L'étude, intitulée « Changement climatique dans les Petits États insulaires en développement d'Afrique: de la vulnérabilité à la résilience --- le paradoxe des petits," passe en revue des sujets traditionnels tels que les effets du changement climatique sur les écosystèmes, l'agriculture, la pêche, etc, mais fait également de bonnes percées dans un nouveau domaine important - à savoir, les pertes et les dommages.

"Alors que les longues côtes de ces pays les exposent à un certain nombre d'impacts du changement climatique, l'élévation du niveau de la mer constitue la plus grande menace pour de nombreux PEID dans le long terme - en particulier pour les États composés d'atolls - l'acidification des océans se traduit déjà par un impact significatif sur les récifs coralliens, affectant le tourisme et menaçant les moyens de subsistance tributaires des espèces marines ", indique le rapport"

Ceci explique pourquoi ces pays sont doublement exposés à des dommages à la fois irréversibles et périlleux de la part des impacts biophysiques du changement climatique mais aussi de la raréfaction des ressources et des opportunités de revenus en raison de la forte exposition des ressources de base du fait de leur emplacement, ajoute-il

Elle montre la façon dont les communautés locales dans les PEID sont en première ligne des impacts de changements climatiques et réagissent déjà à l'adaptation quant à la variabilité et au changement climatique mais prévient que l'adaptation efficace ne se fera pas dans le vide - elle devra être facilitée structurée et organisée dans un cadre institutionnel.

« Contraint par la taille et l'isolement, explorer des systèmes intégrés et interdépendants pour le pilotage du développement économique tout en préservant l'intégrité des petits États insulaires, reste un casse-tête, admet-elle.

L'étude fait valoir le fait que, "avec l'éloignement et la petite taille des PEID d'Afrique, l'exploitation des économies d'échelle et des avantages de filières globalement intégrées, reste limitée» pour ces pays africains.

"Par conséquent, la compréhension, l'anticipation et l'adaptation aux discussions économiques, sociales, environnementales et climatiques reste essentiel pour la sécurité et la stabilité des économies de ces pays.

Le document stipule que, étant donné que le rôle des marchés et les mécanismes de régulation pour accroître et améliorer l'efficacité des options d'adaptation a tendance à être du ressort de l'Etat, la mobilisation des ressources pour les investissements afin de lutter contre le changement climatique nécessitera une stratégie organisationnelle à l'échelle nationale, régionale et internationale afin de mobiliser le soutien en faveur des PEID individuellement.

Il s'inspire de récents rapports qui identifient les facteurs de risques actuels et futurs liés au climat pour les petits États insulaires au cours du 21ème siècle pour y inclure l'élévation du niveau de la mer, les cyclones tropicaux et extratropicaux, la hausse des températures de l'air et de la surface de la mer, la variation du régime pluviométrique. L'élévation du niveau de la mer est considérée comme la menace la plus largement reconnue tout au long des basses zones côtières des îles et des atolls.

Le rapport suggère que la plupart des processus internationaux ferait mieux de renforcer la sensibilisation de manière à améliorer le soutien à l'interne et permettre aux PEID d'Afrique à conclure des partenariats de collaboration afin de veiller à ce que beaucoup de leurs institutions soient aptes à répondre aux risques climatiques et à capitaliser sur les opportunités émergentes.

Publié par

Le Service de l'Information, CEA

A new study by the United Nations Economic Commission for Africa (ECA) will for the first time, bring to the fore a serious discussion on the specific plight of African Small Island Development States, as they face rising sea levels, and dwindling economic activities in the face of climate change, according to officials of the African Climate Policy Centre (ACPC).

The study provides an update on the predicament of Cape Verde, Comoros, Guinea Bissau, Mauritius, São Tomé & Principe and Seychelles that often gets drowned in a narrative that focuses more on biophysical impacts with only superficial references to social vulnerability to climate change in these countries.

The paper will be one of the key scientific contributions by Africa to the forthcoming 3rd Conference on Small Island Development States that convenes at the Faleata Sports Complex, Apia-Samoa from 1-4 September 2014.

It highlights the major climate and development related challenges as well as the uniqueness of these challenges to the African SIDS, and elucidates the opportunities in these major frontiers of development in Africa, according to Ms. Fatima Denton, Director of the Special Initiative Division, and Coordinator of the African Climate Policy Center.

The study is titled "Climate change in the African Small Island Development State: from vulnerability to resilience --- the paradox of the small," explores traditional subjects such as the effects of climate change on the ecosystems, agriculture, fisheries, etc. but also makes good inroads into an important new area - loss and damage.

"While long-coastlines of these countries expose them to a range of climate change impacts, sea level rise poses the greatest threat to many SIDS in the long-term - especially for atoll states - ocean acidification is already having a significant impact on coral reefs, affecting tourism and threatening livelihoods dependent on marine species", the report states. "

This explains why these countries are doubly exposed to both irreversible and life threatening damage from biophysical impacts of climate change and dwindling resources and income opportunities as a result of high exposure of the resource-bases due to their locations, it adds.

It shows in what ways local communities in SIDS are in the frontline of climate change impacts and are already responding in adaptation to climate variability and change but cautions that effective adaptation will not happen in a vacuum - it will need to be facilitated, structured and organized within an institutional setting.

"Constrained by size and isolation, navigating integrated and interdependent systems in steering economic development while safeguarding the integrity of small island states, remains a puzzle", it admits.

The study argues that, "with the remoteness and small size of African SIDS, harnessing economics of scale and the benefits of globally integrated commodity chains, are restricted" for these African nations.

"Therefore, understanding, anticipating and adapting to economic, social, environmental and climate related threads are critical for the security and stability of the economy of these countries.

It says that because the role of markets and the regulatory mechanisms to scale up and enhance the efficiency of the adaptation options tend to be within the purview of the state, mobilizing resources for investments to combat climate change will demand organizational strategy both nationally, regionally and internationally to leverage support for individual SIDS.

It draws from recent reports that identifies current and future climate-related risk drivers for small island states in the 21st century to include sea-level rise, tropical and extra-tropical cyclones, increasing air and sea surface temperatures and changing patterns of rainfall, with sea level rise as the most widely recognized threat following the low coast areas of islands and atolls.

It suggests that many of the international processes could do well to raise awareness so as to bolster support at home and enable African SIDS to enter into collaborative partnerships to ensure that many of their institutions are fit to respond to climate risks and capitalize on emerging opportunities.

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