Les petits États insulaires d'Afrique peuvent emprunter de nouvelles voies de développement

Conférence des Nations Unies sur les petits États insulaires en développement.
4 Septembre 2014
communiqué de presse

Addis Abeba — Lors de la troisième Conférence internationale sur les petits États insulaires en développement (PEID), à Apia, en Samoa, M. Carlos Lopes, Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Afrique (CEA) a présidé un évènement parallèle sur le thème, «Le paradoxe du «petit» saisissant les opportunités de développement dans le contexte du changement climatique des petits États insulaires africains en développement (PEID»).

Dans ses remarques, M. Lopes a élaboré sur les défis auxquels font face les PEID africains, y compris les disparités géographiques, le manque de structures institutionnelles communes et une visibilité limitée sur la scène internationale.

Toutefois, il souligne que malgré les difficultés, les PIED africains ont la possibilité d'exploiter les ressources de leurs océans, y compris leur richesse minérale du fond marin.

Il dit: «Les PEID africains sont dotés d'une biodiversité unique, de ressources naturelles et de ressources océaniques qu'ils peuvent utiliser pour transformer ces défis en opportunités pour un développement qui crée des emplois et une prospérité partagée pour leur peuple».

Ces ressources océaniques, déclare Lopes, représentent des opportunités qu'il décrit comme «de nouvelles voies de développement». Ces voies impliquent l'alignement des économies vers des économies bleue et verte et les poussant dans les ressources renouvelables et le développement à faible émission de carbone.

M. Lopes a rappelé la déclaration de l'Union africaine des chefs d'État, qui appelle à «l'amélioration des mécanismes en vue de renforcer la résilience de tous les petits États insulaires en développement à l'échelle mondiale, et les mesures qui soutiendront les petits États insulaires en développement vers cette ambition». À cette fin, il dit que la nécessité d'un changement de paradigme qui prenne en compte les avantages d'une économie bleue pour les PEID africains a été reconnue et dûment pris en considération dans le programme de développement «UA 2063».

Le premier ministre du Cap-Vert qui faisait l'ouverture de la manifestation parallèle a donné des exemples, indiquant comment son pays est aux prises avec les questions de développement dans un climat changeant. Il a élaboré sur les efforts de gestion et d'utilisation de ressources limitées en eau, la valorisation et l'exploitation du développement maritime, et l'utilisation efficace des nombreuses opportunités de sources d'énergie renouvelables. Le Premier ministre a également formulé l'aspiration du Cap-Vert à atteindre l'autosuffisance énergétique avec les sources d'énergie renouvelables constituant l'intégralité de son potentiel d'énergie à hauteur de 100% d'ici 2020. Il a en outre insisté sur l'importance de la coopération régionale pour faire face aux défis auxquels le pays fait face suite à son insularité.

Les panélistes ont convenu que l'économie bleue présente des opportunités uniques aux PEID africains pour d'exploiter leurs ressources marines, et de faire face aux défis liés au fait qu'ils soient vulnérables aux impacts du changement climatique.

Cependant, ils ont également reconnu d'autres problèmes structurels liés à la pêche illégale et la surexploitation des stocks de poissons dans les PEID africains; une surexploitation en particulier liée à la capacité limitée de contrôle et de surveillance de leurs frontières maritimes. Les participants ont souligné la nécessité de mettre en place des mesures clés qui stimulent la productivité, facilitent le secteur des services tels que le tourisme, contrôlent la pêche illégale et améliorent la compétitivité, et la participation aux chaînes de valeur mondiales clés.

Toutefois, les participants ont noté que l'ampleur des défis auxquels font face les PEID sont énormes pour un seul PEID à faire face de lui-même et a appelé à la coopération entre les PEID, la coopération régionale dans le commerce, la sécurité de l'océan, aux investissements et soutien de la communauté internationale vis-à-vis le transfert de technologie comme élément clé de la transformation des économies et sociétés.

M. Lopes a conclu en réitérant sa déclaration antérieure sur la nécessité de renforcer la visibilité des PEID africains sur la scène internationale, de fournir une base solide pour le développement des voies de l'économie bleue et verte et de le faire dans le cadre du partenariat et de la solidarité internationale.

Ont participé à la réunion du panel: le Ministre des Seychelles, Jean Paul Adam, Ambassadeur adjoint des Comores auprès des représentants permanents des Nations Unies, Ahmed Abdllah, Ministre des affaires étrangères et des communautés, Mme Natalia Umbelina, Secrétaire d'État à l'environnement de São Tomé et Principe, Ministre des pêches de la Gambie, Mass Axi Gai, Ministre de l'environnement et du développement durable, de l'Ile Maurice, Devanand Virahsawmy, Ministre du développement durable et des forêts, de la République du Congo, Henri Djombo, l'Ambassadeur Joao Soares da Gama, de la République de Guinée Bissau.

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