Addis-Abeba — La réunion du groupe d'experts qui accorde une importance aux dimensions sexospécifiques du Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (MAEP) a conclu aujourd'hui avec un consensus convenu qu'il est plus que jamais nécessaire de mettre davantage l'accent sur les questions transversales liées au genre dans les programmes de Union africaine (UA) et du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD).
Lors de la réunion, les représentants des régions de l'Afrique et le NEPAD ont discuté des enjeux de la mise en œuvre des initiatives de genre aux niveaux national et régional. Ils proposent plusieurs recommandations qui doivent être soumises aux gouvernements de leurs pays respectifs.
M. Adeyemi Dipeolu, Directeur de la Division du développement des capacités de la CEA a exprimé sa joie de prendre part à cette importante réunion, tout en indiquant que le CEA organise ce type de réunions pour réunir un petit groupe d'intellectuels qui œuvre à proposer des solutions viables et réalisables aux fins du développement de l'Afrique. Il dit: «Ces réunions sont également utilisées comme un groupe d'expression pour promouvoir le programme de développement de la CEA». Il a souligné que cette réunion a été l'occasion de valider un projet de rapport «Le Mécanisme d'évaluation intra-africaine et gestion de la diversité: la dimension genre» que les membres de la Division du développement des capacités ont développé. Il a ajouté que le rapport est directement aligné avec le fait que la CEA étudie systématiquement toutes les questions transversales relatives au genre dudit mécanisme. Les questions comportent l'examen des questions à plusieurs niveaux spécifiques de l'inégalité et de déblocage des structures de pouvoir qui nuisent à égalité des sexes. Il a conclu en ajoutant que le large éventail de participants à la réunion a été très encourageant et il a exprimé l'espoir que cette réunion offre de nombreux et divers débats.
Par ailleurs, la coordinatrice du Centre africain pour le genre,Ms.Thokozile Ruzvidzo dit que ce type de réunions est très critique car les questions de genre sont définies à la fois sur le continent et dans le monde. Elle a ajouté que «le thème de l'Union africaine l'année prochaine sera sur le genre». Mme Ruzvidzo a souligné que dans l'orientation des travaux de la réunion au cours des deux prochains jours, les sujets qui seront abordés comprennent les piliers de l'ordre du jour de l'UA et du NEPAD. Elle a déclaré que la croissance économique de l'Afrique en plein essor ne s'est malheureusement pas traduite dans la diversité économique, même si l'interaction entre l'égalité des sexes et la croissance économique est évidente. Elle ajoute: «C'est pour cette raison que le CEA met les femmes africaines au centre de ses programmes». Enfin, elle a exhorté tous les participants à veiller à ce que les résultats de cette réunion démontrent clairement au continent que ce n'est pas le statut quo, tout en observant qu'il est indispensable d'en débattre.
Plusieurs sessions ont eu lieu lors de la réunion avec les participants discutant de l'intégration de l'égalité des sexes à travers le cycle du MAEP ainsi que d'une vue d'ensemble des droits des femmes et des questions de genre en Afrique. Après deux jours de délibérations, la réunion est parvenue de manière satisfaisante à ses objectifs, qui étaient de;
o Délibérer sur le processus du MAEP et les divers aspects de la gouvernance qui ont des répercussions sur le genre.
o Examiner, valider et finaliser la rédaction du rapport.
Les discussions et les propositions de la réunion du Groupe d'experts seront mises en évidence lors de la prochaine retraite du MAEP qui se tiendra en octobre afin de développer une collaboration plus étroite et de mettre en œuvre son programme.