Addis-Abeba — En ce jour du 19 novembre 2014, à Addis-Abeba, en Éthiopie, les ministres africains en charge de l'égalité hommes-femmes et des affaires féminines qui participent à la 9ème Conférence régionale africaine sur les femmes pour l'examen des vingt ans de la mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d'action de Beijing, ont adopté une Déclaration qui demande aux gouvernements respectifs de parvenir à l'égalité hommes-femmes d'ici à 2030, tel que dit dans le Programme «UA 2063».
Malgré les progrès réalisés dans les efforts de remédier aux différences hommes-femmes, les ministres ont noté que des obstacles de taille qui persistent pour mettre en œuvre le Plan d'action de Beijing et que ces défis sont aggravés par les problèmes émergents, tels que le changement climatique, terrorisme, conflits, crises économique et financière mondiales et accroissement des inégalités.
Dans leur déclaration, les ministres déclarent que seules des actions audacieuses peuvent renverser le cours de l'Afrique; le développement positif de l'Afrique et le programme de transformation structurelle audacieux du continent qui se traduisent par un potentiel d'accroître les investissements aux fins de promotion des femmes et de l'égalité hommes-femmes.
Mme Puri Lakshimi, Directrice exécutive adjointe d'ONU-Femmes, dans ses remarques de clôture, déclare que le moment est venu d'agir. «2030 est la date butoir pour parvenir à l'égalité hommes-femmes et l'autonomisation des femmes dans toutes les sphères de la vie. Nous devons saisir l'immense opportunité qui nous est offerte d'y arriver. Nous ne pouvons nous permettre de regarder en arrière, dans 20 ans et être déçus de n'avoir pas atteint nos objectifs».
La Déclaration appelle les gouvernements africains à allouer suffisamment de ressources en adoptant des stratégies appropriées, y compris une budgétisation qui tienne compte de la dimension genre pour accélérer les stratégies, la mise en œuvre des lacunes qui subsistent du Programme d'action de Beijing grâce à une meilleure mobilisation des ressources intérieures et allocation aux besoins des femmes.
Elle fait également appel aux partenaires internationaux, bilatéraux et multilatéraux, y compris les Organisations du système des Nations Unies, de pourvoir un soutien technique et financier adéquat aux efforts de développement de l'Afrique.
Les gouvernements et partenaires au développement ont également été invités à fournir l'espace et les ressources pour le mouvement des femmes en Afrique afin qu'il joue son rôle essentiel de fournir des services aux femmes et filles et exige une reddition de comptes pour la mise en œuvre des engagements nationaux, régionaux et mondiaux convenus sur l'égalité hommes-femmes et l'autonomisation des femmes.
La Déclaration a salué la décision de l'Assemblée des chefs d'État et de gouvernement de la Commission de l'Union africaine de déclarer 2010-2020 comme la décennie des femmes africaines et l'année 2015 comme «Année de l'autonomisation et du développement des femmes pour la réalisation du Programme de développement «UA 2063».