Addis Abeba — Les experts africains en matière de sécurité routière se sont réunis lors d'un atelier, les 12 et 13 novembre 2014, à Addis-Abeba pour discuter de l'état d'avancement de la mise en œuvre du Programme d'action pour la sécurité routière en Afrique (2011-2020). L'évènement qui a été organisé conjointement par la Commission économique pour l'Afrique (CEA), l'Union européenne (UE) et le Centre international pour les politiques liées à l'alcool (ICAP) ont également fourni un programme pour conscientiser davantage les responsables de gouvernement des instruments juridiques des Nations Unies sur la sécurité routière; promouvoir et discuter des approches efficaces pour la prévention de l'alcool au volant.
Les experts ont félicité la CEA pour l'examen complet en cours mené de l'état d'avancement de la mise en œuvre du Programme d'action pour la sécurité routière en Afrique par les États membres. Les résultats préliminaires de l'étude indiquent que les progrès sont inégaux selon les États membres ainsi que dans les différents domaines d'intervention. Par exemple, 57% des États membres réalisent bien des avancées dans la mise en place d'organismes de sécurité routière responsables. De même, 50% des États membres ont fixé des objectifs de sécurité routière réalistes et réalisables tandis que 79% indiquent qu'ils ont mis en place des mécanismes de financement de sécurité routière autonomes.
Cependant, plus de 50% des pays où l'étude a été menée n'ont rien engagé ou rien de significatif n'a été entrepris en ce qui concerne: la création de portails de gestion du savoir sur les questions de sécurité routière; allocation d'au moins 10% des fonds d'investissement en infrastructures routières à la sécurité routière, et établir un système de compte rendu obligatoire sur la sécurité routière. Dans l'ensemble, il n'existe d'activité au titre du pilier de gestion de la sécurité routière du plan d'action qui ait été pleinement mise en œuvre à hauteur de 50% dans les pays où l'étude a été conduite.
Selon les participants, c'est encourageant, de noter que 43% des pays ont approuvé la politique nationale pour la sécurité routière; 36% promeuvent la recherche sur la sécurité routière; et 43% passent par le secteur privé et la société civile pour la promotion en matière de sécurité routière.
Ladite étude a révélé un certain nombre de bonnes pratiques qui pourraient être reproduites à travers le continent, tels que: établir un protocole d'accord entre les parties prenantes de la sécurité routière, en Zambie et Namibie; entreprendre des vérifications et inspections en matière de sécurité routière, en Zambie et Malawi; affecter des fonds routiers à des activités de sécurité routière, au Ghana et en Éthiopie; et mettre en œuvre la tolérance zéro sur l'alcool au volant au Kenya.
Les experts ont adopté un document final qui recommande à la CEA de:
· Continuer à faciliter le partage d'expériences entre les pays africains et fournir des conseils dans la mise en œuvre du Programme d'action en Afrique de la Décennie des Nations Unies pour la sécurité routière;
· Élaborer une stratégie pour vérifier et veiller à ce que l'information fournie aux États membres sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre du Programme d'action en Afrique soit complète et actualisée;
· Veiller à ce que le sondage sur la mise en œuvre du Programme d'action pour la sécurité routière en Afrique suive également la mise en œuvre des conventions des Nations Unies pour la sécurité routière; et
· Coordonner les efforts pour entreprendre un examen à mi-parcours de la mise en œuvre du Programme d'action pour la sécurité routière en Afrique.
Le document final souligne également l'importance d'intégrer la sécurité routière dans le Programme de développement post-2015 ainsi que les discussions sur les objectifs de développement durables des Nations Unis.