Le Sénégal vient de proposer une résolution à la francophonie sur Ebola. L’information a été rendue publique en marge de la 93e session du Conseil permanent de la Francophonie (CPF) qui s’est déroulée le 25 novembre 2014 à Dakar, en amont du XVe Sommet de la Francophonie. Une rencontre qu’a présidé le Secrétaire général de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), Abdou Diouf, ancien président du Sénégal.
Le gouvernement du Sénégal a saisi l’opportunité que lui offre la tenue du Sommet de la Francophonie à Dakar pour interpeller les Etats membres de cette organisation et les inviter à plus s’intéresser à l’épidémie à virus Ebola qui affecte plusieurs pays et hante le sommeil de la communauté internationale. C’est dans ce sens qu’un projet de résolution a été proposé à la Francophonie.
Le ministre des Affaires Etrangères du Sénégal, M. Mankeur Ndiaye l’a fait savoir en marge de la 93e session du Conseil permanent de la Francophonie (CPF), tenue le 25 novembre 2014 au Centre International de Conférence de Dakar à Diamniadio.
Selon lui, c’est un acte de solidarité du Sénégal pour mobiliser la communauté francophone et mobiliser le plus de ressources pour les pays touchés. Une proposition jugée compréhensible au moment où l’épidémie sévit dans des pays d’Afrique de l’Ouest comme la Guinée, le Libéria, la Sierra-Léone et le Mali qui vient d’enregistrer son cinquième cas de décès.
M. Ndiaye confie que le Sénégal développe, dans ce sens, des thématiques et met l’accent sur la solidarité entre pays riches et pauvres au sein de l’Organisation Internationale de la Francophonie. Cette dernière organisation n’est pas restée insensible face à la menace que constitue la propagation du virus Ebola dans la sous-région.
Lors de la 93e session du Conseil permanent de la Francophonie, le Secrétaire général de la Francophonie, M. Abdou Diouf, dans son discours d’ouverture des travaux, n’a pas occulté cette question. Des sources ayant pris part à cette rencontre confient que M. Diouf a appelé les pays francophones à mieux s’engager dans la lutte contre Ébola en aidant les pays touchés à faire face et développer les moyens de prévention.
Il faut rappeler que le Conseil permanent qui s’est tenue à huit-clos, est composé des représentants personnels des chefs d’Etat et de gouvernement francophones. Il a notamment pour mission de veiller à l’exécution des décisions prises par la Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF), d’examiner les propositions de répartition du budget de l’OIF et d’exercer un triple rôle d’animateur, de coordonnateur et d’arbitre.
Le rapport du Conseil permanent sera présenté à la 30e session de la Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF) qui se tient ce mercredi 26 novembre à Diamniadio. Une rencontre durant laquelle seront examinées les demandes d’adhésion à l’OIF ainsi que les modifications du XVème sommet. Il sera également tiré le bilan des engagements du sommet de Kinshasa, présenté les Projets de Cadre stratégique 2015‐2022 de la Francophonie, de Stratégie économique et de Stratégie jeunesse de la Francophonie. Les Projets de programmation quadriennale et de budget 2015‐2018 de l’OIF et autres questions de coopération et questions administratives et financières seront également à l’ordre du jour.
Devant cette volonté de l’OIF de mettre le développement au-devant de la scène avec les vastes chantiers ouverts, beaucoup d’observateurs plaident pour la recherche de ressources innovantes. Un appel jugé pertinent même si l’organisation ne souffre pas de financements grâce aux contributions remarquables de la France, du Canada et de la Belgique.
C’est ainsi que le nouveau Secrétaire général de l’OIF devant remplacer Abdou Diouf, qui ne sollicite pas un nouveau mandat, est attendu sur de nombreuses questions comme celle du financement de la stratégie économique de la francophonie dont l’adoption est prévue à l’issue du 15ème Sommet de la Francophonie. Des assises pendant lesquelles les chefs d’État et de gouvernement de l’OIF se réuniront pour définir les prochaines orientations de la Francophonie, statuer sur l’admission de nouveaux pays membres et élire le prochain patron de la Francophonie.
