Douala — L'exécution du deuxième Programme Commun Indicatif (PCI II) adopté en octobre 2013 par les partenaires du Mécanisme Sous-Régional de Coordination de l'appui du Système des Nations Unies à la mise en œuvre des programmes de l'Union Africaine et du NEPAD en Afrique Centrale (MSRC-AC) a enregistré quelques progrès. Toutefois, il est impératif de trouver des financements pour un certain nombre d'activités non entamées. C'est la conclusion de la sixième session du MSRC-AC qui vient de s'achever à Douala, au Cameroun.
Il s'agissait pour une cinquantaine de délégués des Etats membres de la sous-région, de la Commission de la CEMAC, du Secrétariat Général de la CEEAC, des institutions spécialisées de ces communautés, d'organisations régionales et sous-régionales ainsi que des représentants des agences du Système des Nations Unies et de la BAD, de dresser un bilan d'étape dudit Programme, couvrant la période 2013-2016, dans les six domaines de coopération que sont : i) le Développement des Infrastructures de Transport, d'Energie, de TIC, d'Eau et d'Hygiène ; ii) la Gouvernance, la Paix et la Sécurité; iii)
l'Industrie, le Commerce et l'accès aux marchés; iv) l'Agriculture, la Sécurité Alimentaire et l'Environnement ; v) les Sciences et technologie, la mise en valeur des ressources humaines, l'Emploi, la Santé, le VIH/SIDA; et vi) le Développement des cadres institutionnels.
Il ressort du bilan à mi-parcours du PCI II que sur 79 activités recensées, 9 ont été réalisées, à l'instar de l'étude sur l'exploitation du potentiel des industries extractives pour la transformation structurelle en Afrique Centrale et du programme d'appui à la mise en œuvre de la lutte anti vectorielle dans les zones d'endémie ciblées des pays de la CEMAC. Il y a un total de 36 projets en cours de réalisation, parmi
lesquels le lancement de la deuxième phase du projet d'aménagement de la route Mintom- Frontière Cameroun-Congo ainsi que le financement et le suivi de la mise en œuvre du projet d'aménagement de la route Mouila-Ndendé-Doussala-Dolisie Frontière Gabon-Congo. Mais l'on constate également que 35 activités n'ont pas encore démarré. C'est le cas, par exemple, de l'étude du Chemin de fer Franceville-Mbinda entre le Gabon et le Congo et du projet d'appui au développement des applications sectorielles e-Commerce, e-Santé et e-Education, dénommé e-Ecole NEPAD.
Les participants ont admis que la faiblesse des ressources financières constituait la principale contrainte à la mise en œuvre des activités du programme. Fort de ce constat, ils ont procédé à la mise à jour du PCI II et formulé des recommandations pratiques pour améliorer l'exécution des activités dudit programme. A cet égard, ils ont appelé la CEEAC et la CEMAC à intensifier la promotion des projets intégrateurs auprès des partenaires techniques et financiers ; sensibiliser les pays sur leur implication dans la formulation des demandes de financement auprès des partenaires au développement ; identifier des projets phares et pertinents dans des secteurs stratégiques pour solliciter des financements, à l'instar du programme prioritaire du PDCT-AC* ; réaliser des études de faisabilité avant de soumettre les requêtes de financement ; et exploiter les opportunités de financement offertes dans le cadre des forums internationaux de partenariat avec l'Afrique.
Ils ont également recommandé à la CEA d'intensifier la communication entre acteurs du MSRC et à tous les partenaires de privilégier les activités susceptibles de fédérer plusieurs institutions et d'encourager une plus grande implication des institutions dans l'animation du Mécanisme.
Engagements pris
S'adressant aux participants, Monsieur Eric Dominique Ondoua, représentant du Ministère de l'Economie, du Plan et de l'Aménagement du Territoire du Cameroun ; Monsieur David Mbadinga, représentant du Secrétariat Général de la CEEAC ; et Monsieur Djimtoïngar Nadjiounoum, représentant de la Commission de la CEMAC, ont tous salué l'engagement de toutes les parties prenantes pour l'avancement des projets du Mécanisme et ont réaffirmé la disponibilité de leurs institutions respectives à travailler pour relever les défis qui persistent.
« Notre mécanisme est en train de faire son chemin » a conclut le Directeur du Bureau Sous-Régional pour l'Afrique centrale de la CEA, Monsieur Emile Ahohe, à la fin de la session. « Il n'est pas encore parfait mais chaque réunion nous donne l'occasion de le parfaire », a-t-il-dit, tout en réitérant « la volonté de la CEA de continuer à animer le Mécanisme ».