Addis-Abeba — Le Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Afrique, M. Carlos Lopes lance un appel à la communauté internationale pour que celle-ci songe à annuler la dette des pays touchés par le virus Ébola car cela les mettrait dans de bonnes conditions pour la reprise de l'après-crise.
Lors du lancement du nouveau rapport de la CEA sur les conséquences socio-économiques de la maladie du virus Ébola en Afrique, M. Lopes fait savoir qu'Ébola ne nous empêche pas de vivre et qu'au lendemain de cette crise dans ces pays, l'annulation de la dette d'une dimension macroéconomique permettrait à ces pays de partir de zéro. Cela leur sera utile compte tenu de ce qu'ils traversent à l'heure actuelle avec ces dépenses publiques imprévues dues aux besoins d'intervention.
Le rapport montre des inquiétudes de risque de hausse de mortalité de décès non liés à Ébola et fait aussi mention de répercussions plus importantes du virus sur l'élevage de ceux infectés. Selon le rapport, les pays touchés doivent se pencher sur les grandes questions du système éducatif, la réaction de la société, le chômage, la baisse de la sécurité alimentaire.
M. Lopes avance également que la taille des trois économies est si petite que le PIB général du continent ne connaîtrait qu'un petit recul de 0,05% pour cent.
Pourtant, prévient Lopes, «les conséquences de la perception peuvent être beaucoup plus importantes que le PIB réel car elles affectent un certain nombre de décisions relatives aux investissements, tourisme et voyage».
Le rapport fait état des conséquences des 13241 cas identifiés et 4950 cas de décès enregistrés depuis le début de l'épidémie dans cette région en 2014. M. Carlos Lopes appelle à une action prudente et progressive pour réagir à l'épidémie et fait remarquer que bien que la situation économique et sociale soit dramatique dans ces trois pays, le continent devra faire face aux conséquences des perceptions.
Il fait noter que l'étude est basée sur la recherche sur le terrain par le personnel de la CEA et repose sur la consultation avec les autorités nationales qui ont eu l'occasion de raconter leur propre récit.