Addis-Abeba — Compte tenu de l'importance cruciale, à l'aube de 2015, des consultations sur le Programme «UA 2063», une vision et un plan directeur pour le développement économique, humain et social de l'Afrique, 2015 s'avère être clé pour les acteurs continentaux de voir la mise en œuvre dudit Programme.
Lors de la réunion de coordination du Comité des ministres de la Commission de l'Union africaine (UA), des Communautés économiques régionales, de la Commission économique pour l'Afrique, de la Banque africaine de développement, organisée à Sandton, en Afrique du Sud, pour donner suite à la mise en œuvre de la retraite ministérielle de Bahir Dar, Carlos Lopes, Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Afrique déclare dans son allocution d'ouverture que les consultations se poursuivent et sont traitées, et que nous devons passer aux choses sérieuses avec la publication de la vision et la définition de la première phase de la mise en œuvre du plan économique décennal.
M. Lopes déclare que le plan décennal se doit être crédible, réaliste et techniquement solide pour permettre aux pays africains d'aligner leurs plans de développement respectifs au Programme «UA 2063». C'est un défi que nous nous devons d'introduire parmi les objectifs de développement durable, qui remplaceront les Objectifs du Millénaire pour le développement dans notre planification de l'évolution des discussions post -2015. Cependant, nous pouvons profiter de la Position africaine commune post-2015 qui est bien articulée.
Le Dr Nkosazana Dlamini-Zuma, Présidente de la Commission de l'UA et Président du Comité ministériel, déclare qu'il est temps que l'Afrique endosse la responsabilité de mener à bien le Programme «UA 2063». Les problèmes rencontrés dans le passé viennent du fait que bien que nous ayons eu de bons documents, ils n'ont pas été mis en œuvre et nous ne voulons pas que ledit Programme commette le même sort. Il s'agit de comment nous pouvons construire un continent et en jouir de sa prospérité.
Dr Dlamini-Zuma déclare que certains des facteurs clés pour une meilleure intégration économique concerne la libre circulation des personnes et des biens ainsi que la solidarité entre les pays africains et ceci devrait être inclus dans le plan décennal. Elle ajoute que nous devons nous concentrer sur les 10 premières années et fixer des repères et cibles à atteindre. Coordination et bonne relation avec les CER sont de rigueur pour concrétiser la vision.
Solomon Asamoah, Vice-président en charge du portefeuille infrastructures, commerce et intégration régionale, à la BAD, déclare que l'Afrique a fait de grands progrès pour atteindre et maintenir une bonne croissance économique, mais que les défis persistent. L'épidémie d'Ébola en est la preuve, et pose une grave menace pour le développement humain et économique. Cette épidémie va au-delà de pertes humaines. Nous devons soutenir la reprise rapide des économies touchées par ladite crise.
M. Asamoah déclare également que la collaboration entre les acteurs africains est plus que jamais nécessaire si l'Afrique veut réaliser ses programmes d'infrastructures, commerce intra-africain, transport et autres domaines importants. Nous devons faire des efforts et mettre nos ressources ensemble.