Addis-Abeba — Dans un discours prononcé à l'ouverture de la 26ème session ordinaire du Conseil exécutif de l'Union africaine, le Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Afrique, M. Carlos Lopes a réitéré son appel aux Institutions financières internationales; un appel qui concerne l'annulation de la dette extérieure des pays suivants, Guinée, Libéria et Sierra Leone. Pour Lopes, ces trois pays ont enduré des souffrances significatives en raison du Virus Ébola.
Lopes se référant au récent rapport de la CEA sur le virus Ébola qui souligne des projections alarmistes erronées, dit que ces trois pays connaissent une relation avec les Institutions financières internationales critique où il était impératif que nous donnions de la voix pour l'annulation de la dette dont les pourparlers sont en cours.
Il dit que nous n'envisagions qu'un impact marginal sur la performance de la région, compte tenu de la part des trois pays dans le PIB total de l'Afrique qui représente moins d'1%.
M. Lopes dit qu'il faut continuer à faire confiance à la viabilité et solvabilité de ces pays malgré l'annulation de ladite dette; et ajoute que nous savons que les trois pays font face à des défis de développement complexes uniques qui limitent leurs capacités à contenir l'épidémie d'Ébola elle-même, tout en favorisant la croissance économique, améliorant la prestation des services publics, s'acquittant des dettes extérieures et planifiant la relance économique.
Il souligne que le recul causé par le Virus Ébola exacerbe les pays déjà économiquement faibles, les vulnérabilités structurelles et le potentiel limité pour soutenir la croissance dans un contexte d'aggravation de déficits budgétaires. Et ajoute que l'annulation de la dette extérieure offrirait un répit aux trois pays.
Le rapport sonne l'alarme sur le risque d'une hausse de la mortalité des maladies non liées à Ébola et souligne également les impacts plus larges du virus sur les moyens de subsistance des personnes touchées. Des systèmes éducatifs, une stigmatisation sociale accrue, un chômage présent et une baisse de la sécurité alimentaire sont quelques-unes des grandes questions auxquelles les pays touchés par le Virus Ébola doivent faire face, selon le rapport.
M. Lopes met en garde que le nouveau récit Afrique est bien réel. Mais tout aussi fragile, si nous laissons une toux se transformer en épidémie.
Les délégations des Institutions des Nations Unies, les Institutions internationales, les ministres des États membres africains de l'Union africaine, les partenaires et les membres du corps diplomatique étaient présents à la session du Conseil exécutif. Parmi les personnalités, on comptait le Président de la Commission de l'Union africaine Nkosazana Dlamini-Zuma et le Président du Conseil exécutif, Simbarashe Mumbengegwi.
Téléchargement du rapport: http://www.uneca.org/publications/socio-economic-impacts-ebola-virus-disease-africa