La réunion d'experts qui a débuté aujourd'hui, le 9 février 2015 à la Fondation Houphouet-Boigny pour la Recherche et la Paix à Yamoussoukro, en République de Côte d'Ivoire abordera le thème: «Promouvoir l'utilisation de l'état civil et les statistiques de l'état civil pour une bonne gouvernance en Afrique», en marge de la Conférence des ministres africains en charge de l'état civil prévue pour le 12 février 2015.
La cérémonie d'ouverture a eu lieu en présence du maire de la ville de Yamoussoukro, le préfet de la localité, des représentants de la Banque africaine de développement (BAD), la Commission de l'Union africaine (CUA), la Commission économique pour l'Afrique (CEA) et d'autres organisations.
S'adressant aux experts lors de la cérémonie d'ouverture, Dr René Nguetia Kouassi, Directeur des affaires économiques de l'Union africaine (CUA) a souligné l'importance des statistiques en Afrique.
Il rappelle que cette réunion est un évènement marquant entièrement organisé par l'UA et que Yamoussoukro est la troisième ville à accueillir la conférence ministérielle sur l'état civil et et les statistiques de l'état civil, après les deux premières conférences tenues en 2010 à Addis-Abeba, en Ethiopie et 2012 à Durban, Afrique du Sud; les ministres avaient alors décidé de faire en sorte que les pays adoptent de bons systèmes et politiques concernant ce domaine de contribuer de manière significative à la mise en œuvre intégrale du Programme «UA 2063». La Côte d'Ivoire est montrée comme un bon exemple, en ce qui concerne son avancement dans ce domaine et doit être imitée par d'autres pays africains.
Dr Kouassi souligne que les déclarations de décès, mariages, naissances parmi d'autres activités sont très importantes pour fournir des données aux fins de plus de politiques nationales inclusives; d'où le besoin urgent pour tous les pays africains d'adopter des systèmes d'état civil viables et harmonisés. Il fait remarquer que les êtres humains sont en début et fin de tout processus de developpement de leur pays d'autant plus que l'Afrique doit maîtriser parfaitement sa croissance démographique aux fins du Programme «UA 2063». Et il ajoute que la Commission est prête à jouer son rôle pour que l'Afrique ne reste pas à la traîne dans ce processus.
Dr Kouassi souligne en outre, la nécessité pour le continent de considérer les statistiques afin de ne laisser personne pour compte dans le processus de développement, en ce moment particulier où le Programme «UA 2063» a été récemment adopté par le 24ème Sommet de l'UA; un programme qui semble être le nouveau cadre politique pour l'émergence de l'Afrique. Il rappelle que grâce aux déclarations de l'état civil, l'Afrique sera en mesure de planifier l'avenir de ses citoyens et de répondre de façon adéquate à ses préoccupations. (Voir le discours entier de Dr Kouassi sur le site de l'UA: www.au.int).
M. Chukwudozie note que bien que certains experts africains aient été formés sur les statistiques et le développement de données, il existe toujours des défis à optimiser cette activité en Afrique. «Au cours de nombreuses décennies ce domaine de l'état civil et des données de l'état civil a été négligé mais maintenant avec la révolution de données et de l'écosystème des données, il est impératif de s'assurer que personne ne soit laissé pour compte. Le représentant de la CEA souligne que quelques années auparavant, la question de l'état civil n'était pas une priorité pour la majorité des pays africains. Cependant, depuis la réunion de Dar-Es-Salam en 2009, l'état civil est devenu un des éléments de base que le continent devrait envisager pour s'assurer du succès de ses politiques de développement dans les statistiques. Il conclut: «En ce sens, la CEA en collaboration avec la CUA ont établi un groupe de base pour examiner les systèmes de l'état civil et des statistiques de l'état civil sur le continent et formé de nombreux experts africains».
Le représentant de la BAD souligne dans la même optique, l'importance de la 3ème Conférence de Yamoussoukro qui est essentielle dans la promotion et la consolidation de ces systèmes. Il dit que pour être plus efficace, les nouvelles technologies ainsi que la perspective de genre, et l'action collective des différents acteurs devrait renforcer la lutte contre les problèmes de manque de visibilité en Afrique, et ajoute que pour que cela soit possible, ces systèmes de l'état civil et des statistiques de l'état civil doivent être intégrés dans la stratégie nationale de développement des statistiques.
Le représentant du gouvernement ivoirien, M. Cheick Bamba Daniel, Secrétaire d'État permanent au ministère de l'intérieur de Côte d'Ivoire, pour sa part déclare que l'état civil est un paramètre central pour l'Afrique. Selon lui, il est évident que l'état civil joue son rôle dans la définition de l'identité des individus et que c'est une étape clé vers la réalisation de leurs droits sociaux, économiques, politiques et humains. M. Bamba appelle les participants à échanger des points de vue qui permettront de mettre en relief les différents systèmes d'état civil existants afin de proposer des recommandations dans le cadre du thème de la Conférence de Yamoussoukro, tout en suggérant des moyens de mobilisation de ressources pour la mise en œuvre.
Le résultat de la réunion d'experts sera présenté à la troisième Conférence des ministres en charge de l'état civil qui aura lieu les 12 et 13 février 2015 pour examen et adoption.
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