Les ministres africains insistent sur l'importance de l'état civil comme outil essentiel pour l'inclusion et le développement

16 Février 2015
communiqué de presse

Yamoussoukro, le 12 février 2015 (CUA, CEA) - Les ministres africains en charge de l'état civil et des statistiques de l'état civilse sont rencontrés du 12 au 13 février 2015, à Yamoussoukro, en Côte d'Ivoire pour leur troisième Conférence dans le but de sensibiliser de façon optimale les africains à procéder aux déclarations d'état civil et utiliser les statistiques de l'état civil. Cette troisième conférence ministérielle a insisté sur le droit à l'identité pour chaque enfant né en Afrique avec une attention particulière sur la «Promotion de l'utilisation de l'état civil et des statistiques de l'état civil pour une bonne gouvernance en Afrique».

La cérémonie d'ouverture a eu lieu à la Fondation Houphouët-Boigny pour la recherche et la paix, en présence de la Commissaire de l'UA pour les affaires économiques, Son Excellence Anthony Maruping, le ministre de l'intérieur et de la sécurité de la Côte d'Ivoire, Son Excellence Ahmed Bakayoko, le ministre de la santé et de la lutte contre le VIH-Sida, Son Excellence Raymonde Godou Koffi, des représentants de la Commission économique pour l'Afrique (CEA), des organisations partenaires ainsi que des autorités locales et administratives de la ville de Yamoussoukro.

Le Commissaire Maruping, s'adressant aux participants, au nom du Dr Nkosazana Dlamini-Zuma, Président de la Commission de l'Union africaine (CUA), a exprimé sa gratitude au Gouvernement de la Côte d'Ivoire d'accueillir cette édition de la Conférencequ'il qualifie«très critique pour le continent dans le cadre du Programme «UA 2063» et du Programme de développement post-2015». Il a félicité la Côte d'Ivoire d'avoir remporté la Coupe d'Afrique des nations qui vient de se terminer en Guinée équatoriale. Il rappelle que la vision de l'UA dans le cadre du Programme «UA 2063» est de s'assurer tout d'abord du bien-être de ses citoyens en réduisant la pauvreté et améliorant la condition de vie de chaque africain. En allant dans ce même, il ajoute que l'Afrique devrait considérer les déclarations d'état civil et les statistiques de l'état civil comme une priorité afin que le nouveau paradigme d'un développement rapide, inclusif et résilient devienne réalité. Il a également saisi l'occasion pour féliciter le pays hôte pour avoir remporté le trophée de la Coupe d'Afrique des nations qui vient de s'achever enGuinée équatoriale.

Le Commissaire Maruping a noté que les gouvernements africains devraient prendre l'engagement d'accélérer la mise en œuvre des différentes politiques et stratégies adoptées à l'égard des systèmes de l'état civil et des statistiques de l'état civil. Le commissaire déclare: «S'il n'existe pas d'informations fiables et complètes en matière d'état civil sur le terrain, une mise en œuvre méticuleuse du Programme de développement post-2015 ne pourra être entreprise... et on ne pourra parler d'une Afrique en essor». Il a souligné certains défis clés qui doivent être abordés en vue d'établir un système solide qui sera un catalyseur de la bonne gouvernance en Afrique, y compris l'intégration des technologies de l'information et de la communication (TIC), le développement des capacités et la question de financement d'un tel système.

Le ministre de la Santé de Côte d'Ivoire, pour sa part, a souligné la nécessité d'intégrer la collecte et le traitement des statistiques dans le système de santé dans chaque pays africain comme solution pour résoudre le problème des naissances et décès non déclarées qui sont très fréquents en Afrique. Elle réclame que tous les pays africains institutionnalisent un système de déclaration des naissancesgratuite.

S'exprimant au nom du premier ministre ivoirien, M. Hamed Bakayoko, Ministre de l'intérieur et de la sécurité,a déclaré que l'état civil contribue à faciliter l'intégration des groupes vulnérables qui sont menacés d'invisibilité. Il déclare que leur non déclaration signifie leur non existence devant la loi. Le ministre appelle les gouvernements africains à remédier à l'exclusion de certains de leurs citoyens par la mise en place des systèmes statistiques viables et actualisés.

Il conclut en disant que la Conférence est l'occasion pour un nouveau départ qui conduira l'Afrique à un système d'identification unique où nous pouvons obtenir toutes les informations sur une personne et invite les gouvernements africains à institutionnaliser la journée africaine de l'état civil.

Lors de la cérémonie d'ouverture, il a été annoncé que la République islamique de Mauritanie sera l'hôte de la 4èmeConférence des ministres africains en charge de l'état civil et des statistiques de l'état civil,prévue en 2017. À cet égard, la calebasse symbolique a été officiellement remiseau ministre mauritanien par ses homologues de la République d'Afrique du Sud et de Côte d'Ivoire.

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