Sénégal: Un bus pour embarquer les jeunes dans l'espace des sciences

26 Février 2015

Amener les élèves et étudiants à s'intéresser davantage à la science. C'est l'objectif que se sont donnés l'Association Sénégalaise pour la Promotion de l'Astronomie (ASPA) et le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Dans ce cadre, le Bus de l'Espace va « survoler » tout le pays pour faire la promotion de la Culture Scientifique à mettre au service de l'émergence économique.

Un bus de l'espace. La finalité est de faire la promotion de l'astronomie au sein des populations, surtout pour les élèves et étudiants dont la plupart se détournent des filières scientifiques. Or le Sénégal, et l'Afrique en général, a un besoin crucial de scientifiques pour pouvoir soutenir l'innovation et la créativité, sources de croissance économique et de développement.

C'est à bord d'un véhicule dénommé Bus de l'Espace ou SPACEBUS (en anglais) que l'ASPA compte relever le défi. La caravane qui va sillonner 14 villes du pays, du 1er au 31 mars, cherche ainsi à promouvoir les conditions d'une émergence et d'un modèle de développement et d'appropriation des disciplines scientifiques en générale et de l'astronomie en particulier. Il s'agira d'encourager et de faciliter l'apprentissage collaboratif des jeunes sénégalais dans le domaine de l'astronomie qui est une science basée sur les mathématiques, la physique, la chimie, la géographie…

Le directeur exécutif de la caravane nationale pour la promotion de la culture scientifique, M. Maram Kaïré juge pertinent le choix fait sur l'astronomie dont l'objectif est d'aider à mieux comprendre le fonctionnement de son univers. « L'astronomie permet aujourd'hui d'utiliser les technologies, les satellites et autres pour améliorer notre façon de vivre ».

Cette science est, à ses yeux, capitale pour les Sénégalais. « Le plus grand combat à mener est de pousser les jeunes à s'intéresser aux sciences pour ensuite les orienter vers d'autres disciplines comme l'informatique, l'électronique, l'optique, mécanique qui travaillent tous dans le domaine astronomique ou spatial et qui peuvent aider en termes de découvertes ».

A travers le Bus de l'Espace, les initiateurs veulent donner une image moderne et attrayante des sciences, plutôt qu'un reflet de complexité et d'élitisme. Ils veulent s'appuyer sur le fait que le milieu scolaire et universitaire exprime son attachement à l'astronomie, qui, bien qu'elle ne soit pas enseignée au Sénégal, offre des perspectives de carrière aux étudiants ayant opté pour les filières scientifiques.

Face à une demande croissante, le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique juge important, voire urgent, de fournir tous les efforts nécessaires pour mettre en place les conditions d'une émergence d'un modèle de développement des sciences à travers l'astronomie. Et ce d'autant plus que « les populations ont montré leur intérêt pour cette science car elle permet d'harmoniser les positions sur des questions sociales telles que la maîtrise de la problématique du croissant lunaire ».

Devant cet état de fait, les autorités ont prévu de construire des complexes comme le planétarium de la plateforme de Diamniadio, premier de cette dimension en Afrique noire, qui sera un espace de découverte des merveilles du ciel.

A travers la caravane, les acteurs veulent créer des vocations, apporter des réponses aux populations et les sensibiliser sur l'importance des sciences comme vecteur de développement. Alliant science et culture, la caravane propose aux populations, des conférences, ateliers, expositions, observations, expériences amusantes, distributions de lots, préventions médicales, théâtres, concerts...

Pour eux, chaque étape sera l'occasion de rappeler l'obligation d'une culture scientifique pour asseoir le développement du Sénégal ; les applications directes de la science dans notre quotidien. Le village scientifique qui sera érigé devrait être un point focal pour accueillir des décideurs et établissements scolaires. Ce sera aussi l'occasion de montrer l'importance des filières scientifiques pour l'Afrique.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.