Les OSC demandent que l'attention soit portée d'abord sur les populations

26 Mars 2015
communiqué de presse

Lors de la Consultation régionale pour la troisième Conférence internationale sur le financement du développement, tenue le 24 mars 2015, à Addis-Abeba, à la Commission économique pour l'Afrique, les Organisations de la société civile africaines déclarent que si le développement et la transformation économique de l'Afrique doivent être réalisés, les Institutions financières internationales (IFI) et politiques intérieures doivent être réformées.

Durant les débats sur les priorités et le financement du développement, les OSC affirment que les pays africains doivent trouver des sources de financement du développement durables fiables où le développement des populations doit être pris en compte d'abord, a lors. Elles réaffirment leur engagement de maintenir la même position que les gouvernements en ce qui concerne les objectifs de développement post-2015. Comme les gouvernements, les OSC veulent recentrer leur engagement sur le financement du développement sur les populations, en particulier les marginalisés comme les pauvres, les femmes et les enfants.

Une des suggestions pour les sources financières nationales durables est pour l'Afrique de se concentrer sur la collecte de l'impôt comme un moyen fiable de financer le développement. Puisque les gouvernements peuvent utiliser les impôts pour lutter contre les inégalités, les OSC les encouragent à élargir leur assiette fiscale pour financer des projets de développement.

Cependant, les représentants de la société civile et autres délégués du gouvernement, agences intergouvernementales, institutions financières, universités et groupes de réflexion, soulignent la question délicate des flux financiers illicites, telle que la fraude fiscale comme preuve pour un besoin de transformation aussi dans l'industrie financière mondiale. L'Afrique perd des ressources économiques importantes en raison des flux financiers illicites ainsi les OSC ont identifié la nécessité d'une plus grande responsabilisation et transformation dans les relations avec les institutions financières internationales.

Pour les participants, l'Afrique devrait avant tout s'attaquer aux flux financiers illicites mais ne rien faire n'est pas la solution. Les délégués ont recommandé la suppression des mécanismes qui protègent les entreprises et institutions d'amasser de grandes ressources économiques au détriment du développement et de la transformation structurelle de l'Afrique.

La consultation fait partie du processus de définir des priorités de financement du développement; un processus qui atteindra son apogée au sommet sur les Objectifs de développement durable, en septembre. Les systèmes financiers mondiaux sont au cœur du débat car ils affectent de nombreuses politiques et mises en œuvre. Parmi les questions préoccupantes relatives aux stratégies et politiques sur le financement du développement, on retrouve l'Aide publique au développement, les questions de la dette souveraine, le financement climatique et l'aide conditionnelle. Les délégués disent que le financement du développement doit être aligné avec les ODD et contrairement aux OMD, il doit arriver de façon opportune pour leur succès.

Publié conjointement par la CEA et la CUA

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