L'Afrique doit changer le récit mondiale sur son bien-être social et économique, grâce à sa performance positive consistent en termes de croissance, mobilisation des ressources et développement social. Ceci est le message clé d'une session thématique du segment pré-ministérielle de la huitième Réunion annuelle conjointe du Comité technique spécialisé de l'Union africaine sur les finances, les affaires monétaires, la planification économique et l'intégration et de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique de la Commission économique pour l'Afrique qui se déroule actuellement dans la capitale éthiopienne.
Les points qui donnent l'espoir
La session, consacrée à l'examen de l'évolution récente de la situation économique et sociale en Afrique, a été ancrée sur une présentation de M. Adam Elhiraika, Directeur de la Division des politiques macro-économiques de la CEA. Selon le responsable de la CEA, malgré des difficultés, l'Afrique continuera d à faire mieux que la plupart des autres régions du monde en termes de performance économique et devrait maintenant être considéré comme la terre d'opportunités. Le continent est sensé avoir une croissance continue surtout en Afrique de l'Est où les chiffres devraientt dépasser les 6,3%.
Plusieurs raisons expliquent cette posture positive de l'Afrique de l'Est : l'augmentation de la consommation privée due principalement à l'expansion de sa classe moyenne, l'amélioration du commerce intra-régional, ainsi que des efforts à investir dans les infrastructures et la télécommunication. Ces mêmes facteurs, mais dans une moindre mesure, justifient la croissance enregistrée ailleurs sur le contiennent, avec, évidement, d'autres éléments tels que la lutte renforcée contre la corruption et l'inefficacité, ainsi que la réduction sur des dépenses non-essentielles des Etats. Ce résultat est visible dans un continent qui a gardé son taux de déficit à seulement 4,2%.
En outre, il y a eu une nette amélioration dans le développement social de l'Afrique, en particulier en termes de la scolarisation primaire. La parité entre les sexes et la fourniture de services de santé ont également enregistré des notes plus élevées par apport aux performances précédentes.
Défis à relever
Des défis ont été également évoqués. « Les pays africains se transforment mais le rythme de leur transformation et développement social demeure lent » a estimée M. Elhiraika. Selon l'économiste, le continent devrait amender ses instituions économiques et sociales, booster son climat des affaires et améliorer ses mécanismes de financement. Il a, par ailleurs, indiqué que l'Afrique à intérêt à réduire son déficit manufacturier à fin d'améliorer la qualité de sa croissance par la création d'emplois.
S'il est vrai que la crise actuelle des prix du pétrole a eu un impact négatif sur les économies des pays producteurs, ces effets ont été minimes sur le continent dans son ensemble.
Certains experts ont même demandé de comprendre pourquoi les pays importateurs de pétrole sur le continent n'ont pas considérablement bénéficié des la baisse des prix de cette ressource, tout en suggérant que le continent devrait résolument lutter contre les inégalités urbaines et rurales, et d'aborder la question des effets néfastes des conflit sur les économies du continent.
À cet égard, une proposition a été faite pour la mise en place d'un observatoire d'alerte sur les conflits dans le but d'aider à les prévenir.