30% des financements du Plan Sénégal Émergent (PSE) sont attendus du secteur privé national et international. D’où la centralité des portefeuilles de projets initiés sous la forme de Partenariat public-privé (PPP).
Le Sénégal compte beaucoup sur le Partenariat Public-Privé (PPP) pour assurer son émergence dans les années à venir. C’est dans ce cadre que sa capitale abrite du 5 au 7 mai prochain, le premier Forum International sur le financement des projets de type PPP en Afrique (Sen PPP Finance 2015).
Cet événement qui est une initiative de son Ministère de la Promotion des Investissements, des Partenariats et du Développement des téléservices de l’État attend 300 participants venus du monde, de la sous-région et des partenaires techniques et financiers du Sénégal. Cette initiative est un prolongement du Groupe Consultatif tenu à Paris en Février 2014, où un portefeuille de projet PPP avait déjà été identifié par le gouvernement dans le cadre du PSE.
Face à la presse, le mardi 28 avril à Dakar, le ministre de tutelle, Mme Khoudia Mbaye assure que cette manifestation se veut une plateforme pour présenter les portefeuilles de projets structurants initiés sous la forme de PPP, tant au plan national qu’à l’échelle communautaire, en vue de leur appropriation par les institutions de financement, les investisseurs et développeurs privés.
Son directeur des financements et partenariat PPP, M. Ibrahima Fall place cet événement organisé en relation avec la compagnie AMEtrade, dans le contexte du PSE et la ruée vers les financements innovants. C’est ainsi que le pays lorgne le marché des capitaux, ainsi que celui de l’assurance, des caisses de pension et entre autres outils de financement pour la mise en œuvre de projets structurants que des privés pourraient mettre en œuvre avec le compagnonnage de l’État.
Le Directeur de la Promotion de l’Investissement estime qu’il y a un besoin réel d’encrer les PPP comme moyen de financement du développement au Sénégal et en Afrique. D’où la nécessité de réguler et d’organiser les PPP. Selon lui, la signature financière du Sénégal s’est nettement améliorée donc il urge de trouver des garanties pour les projets de PPP.
Entre autres objectifs, le forum prévoit de mettre en exergue le potentiel de mise en œuvre des PPP au sein des collectivités locales, renseigne le ministre Khoudia Mbaye. En plus du PSE, elle place cet événement dans un contexte régional marqué par la définition de plusieurs plans de développement, notamment au Bénin, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, et au Gabon. Elle relève ainsi qu’à l’échelle communautaire, les PPP constituent les principaux axes de réalisation des projets du Programme Économique Régional (PER) de l’UEMOA, du Programme Communautaire de Développement de la CEDEAO (PDC) et du Programme de Développement des infrastructures en Afrique (PIDA).
En plus des secteurs traditionnels comme l’énergie, les infrastructures où la démarche PPP est souvent utilisée, le Sénégal veut explorer cette option dans les domaines de l’éducation, la santé, l’habitat…Il faut rappeler qu’en février 2014, le pays s’est doté d’une nouvelle loi régissant les contrats de partenariat qui introduit d’importantes innovations, notamment l’élargissement du champ d’application, les mesures pour améliorer la célérité dans le traitement des dossiers ainsi qu’une meilleure gestion des offres spontanées.
Ainsi, dans ce contexte, le secteur privé national et africain est appelé à être dynamique et agressif pour tirer le meilleur profit des potentialités des portefeuilles de projets structurants initiés sous la forme PPP.
