La diversification, la clé pour sauvegarder les économies africaines

15 Mai 2015
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African Media Agency (New York)
communiqué de presse

Selon un nouveau rapport publié par l'ICAEW, les pays africains diversifient de plus en plus leurs sources de croissance et comptent moins sur les matières premières. Même si les temps sont durs, les perspectives régionales restent brillantes avec une croissance supérieure à la moyenne mondiale, selon le premier rapport d'Economic Insight pour la région.

Africa Q2 2015 est présenté par le prévisionniste économique, Centre for Economics and Business Research (Cebr), partenaire d'ICAEW.

C'est d'ailleurs ce dernier qui a commandé ce rapport. Ce document permet à ses 144 000 membres d'avoir un aperçu de la performance économique de la région.

Une revue trimestrielle des économies africaines sera désormais publiée. Le lancement officiel de l'édition inaugurale a été organisé par l'ICAEW au Hilton Mauritius Resort & Spa le mercredi 13 mai 2015, en présence de délégués africains et de législateurs.

Le rapport démontre que sept ans après la crise économique mondiale, les perspectives de l'Afrique se sont améliorées, mais ce n'est pas aussi simple que cela. Les chiffres sous-jacents suggèrent une année relativement forte à l'échelle mondiale - avec le grand boost économique causé par la baisse du prix du pétrole et des matières premières.

Celle-ci représente une véritable bouffée d'oxygène pour les consommateurs du monde entier car elle fait baisser le coût de la vie pour les ménages.

De plus, cela permet aux banques centrales de maintenir un taux d'intérêt bas sans se soucier de l'inflation. Toutefois, cela crée également des difficultés pour certains pays africains, en particulier ceux qui exportent des matières premières.

Danae Kyriakopoulou, conseiller économique chez ICAEW, et Senior Economist de Cebr a déclaré : « Avec cette baisse de prix, il y a des gagnants et des perdants car l'équilibre des pouvoirs économiques change et passe des exportateurs de produits de base aux importateurs.

Pour certaines économies qui exportent du pétrole et des matières premières, y compris un certain nombre de pays africains, la baisse de prix a réduit les profits et les recettes fiscales.

Le pouvoir d'achat est également plus faible étant donné que le même volume d'exportations peut désormais acheter moins d'importations. Cela risque de rendre les économies moins attrayantes pour les investisseurs vu que ces secteurs deviennent moins rentables. »

Etant donné que le BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) achète 44% des exportations de l'Afrique, le rapport souligne que le ralentissement économique dans ces cinq grandes économies émergentes représente le plus gros risque externe pour les perspectives économiques de l'Afrique.

Un ralentissement dans la croissance du BRIC a fait les prix du pétrole prendre la pente descendante pendant une grande partie de l'année, causant des problèmes aux économies africaines exportatrices de pétrole.

Cependant, les prix du pétrole sont susceptibles de remonter à l'avenir. Danae a indiqué : «Il y a de bonnes nouvelles pour les exportateurs de produits de base; l'offre excédentaire qui poussait les prix vers le bas va lentement commencer à s'éroder dès que les producteurs à hauts coûts seront contraints de quitter le marché.

Du côté de la demande, aujourd'hui, le pétrole pas cher diminue l'envie des consommateurs de pétrole de passer à des sources d'énergie alternatives.

Ces deux facteurs suggèrent que le prix du pétrole devrait remonter alors que la reprise économique mondiale se renforce, stimulant la croissance et le pouvoir d'achat dans les pays exportateurs de pétrole. Il est important de garder à l'esprit, cependant, que ceci est seulement un tampon et ne signifie pas qu'une diversification économique n'est pas nécessaire. »

L'histoire est la même pour d'autres produits. Les chiffres du FMI suggèrent qu'entre 2013 et 2015, les prix des métaux auront diminué d'un quart et les prix des aliments et des boissons auront chuté de près d'un cinquième.

Le prix des matières premières agricoles, telles que le bois, le coton et la laine, devraient également baisser mais dans une moindre mesure.

Si l'Afrique est une histoire à succès, c'est parce qu'elle a su agrandir et diversifier ses économies et qu'elle a appris à compter moins sur les exportations des produits de base.

Malgré une baisse de 20,3% des prix des produits de base attendus pour 2015, la croissance ne devrait ralentir que légèrement à 3,6%, alors qu'en 2014 elle était à 4,0%.

A l'avenir, il y a même une possibilité que la tendance s'inverse avec le renforcement de la performance économique de l'Afrique subsaharienne au fur et à mesure des années jusqu'en 2020, en dépit de l'assouplissement de l'inflation du prix des produits de base.

Michael Armstrong, FCA et directeur régional de l'ICAEW pour le Moyen-Orient, l'Afrique et Asie du Sud (MEASA) a affirmé : « Ce rapport démontre que les économies africaines ont besoin de diversifier leurs exportations afin de dépendre moins des produits de base.

Bien que cela crée des défis à relever dans l'immédiat, cela voudra également dire qu'il y aura de nouvelles opportunités pour les économies africaines.

Nous voyons déjà le lien entre les prix des produits de base et la performance économique en Afrique s'affaiblir. Les secteurs de la fabrication et des services prennent de plus en plus d'importance et remplacent au fur et à mesure les secteurs plus traditionnels tels que l'agriculture et les industries extractives.

La croissance du tourisme également est particulièrement rapide. » Armstrong a conclu : «Ces nouvelles perspectives pour l'Afrique ouvrent la porte à de nombreuses possibilités.

Toutefois, cela veut dire que les employés devront absolument être qualifiés et avoir les connaissances requises, les compétences et l'expérience. »

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