Le Secrétaire exécutif de la CEA demande à l'Afrique de prendre en main son avenir lors du Conseil exécutif de l'Union africaine

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11 Juin 2015
communiqué de presse

Johannesburg, Afrique Du Sud — M. Carlos Lopes, Secrétaire général adjoint des Nations Unies et Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Afrique, présent lors de la cérémonie d'ouverture de la vingt-septième session ordinaire du Conseil exécutif de l'Union africaine à Johannesburg, en Afrique du Sud, déclare: «Si les Africains ne profitent pas de l'espace politique disponible ces derniers temps, grâce aux différentes crises qui ont secoué les piliers du système financier et facilité l'émergence de nouvelles économies de croissance au Sud, cette chance pourrait être la dernière».

M. Lopes souligne devant les délégués qui comptaient la présence du Dr Nkosazana Dlamini-Zuma, Président de la Commission de l'Union africaine, le Ministre Sud-africain des relations internationales et de la coopération, M. Maite Nkoana-Mashabane et le Ministre des affaires étrangères de la République du Zimbabwe et Président en exercice du Conseil exécutif M. Simbarashe Mumbengegwi, que le moment actuel ne peut être plus opportun pour l'Afrique de «décider elle-même de la trajectoire de son propre développement» et de la transformation de ses économies.

M. Lopes a rappelé que plusieurs initiatives mondiales importantes qui affecteront les aspirations à long terme de l'Afrique telles que la mise en œuvre du Programme «UA 2063» et l'adoption prévue d'un programme de développement post-2015 comprenant ses objectifs de développement durable, représentent une opportunité pour le continent d'agir avec «la plus grande cohérence possible» et synchroniser ces projets avec les programmes nationaux, sous-régionaux existants et les stratégies de développement.

M. Lopes a rappelé la nécessité pour les dirigeants et institutions d'être reconnus par leurs populations et d'apporter leur appui à la volonté politique afin de mener à bien les visions et programmes de développement durable. Il dit que nous devons nous assurer que le monde extérieur voit et sente que les dirigeants et décideurs passent à l'action et sont conscients de ce que nous considérons comme un devoir.

Les dirigeants, institutions et décideurs politiques ont un rôle à jouer pour s'assurer que les Africains soient responsables des programmes de transformation qui intègrent les femmes et la jeunesse africaine en croissance. Comme le souligne M. Lopes, malgré une croissance moyenne meilleure que les autres régions depuis le début du siècle, celle-ci, cependant «ne s'est toujours pas traduite par la création d'emplois décents, l'élimination de grandes poches de pauvreté, ou atténué l'inégalité, omniprésente en Afrique».

Mr.Lopes dit qu'il est évident que des programmes et stratégies solides sont nécessaires vu que «l'Afrique doit s'industrialiser pour réaliser une croissance soutenue», et ajoute que les pays qui ont réussi à se développer ont choisi leur propre avenir, comme les pays d'Asie de l'Est qui ont commencé une énorme industrialisation et ont ainsi transformé leurs économies dans les années 1980 et 1990.

L'Afrique a pu survivre aux crises mondiales de 2008/2009 mieux que la plupart des autres régions et ainsi le récit est passé de «Continent sans espoir» à «L'Afrique en émergence», mais la transformation structurelle du continent basée sur des cadres macroéconomiques fiables, soutenue par un financement conséquent pour que le développement des infrastructures ait lieu doit se produire maintenant si le continent veut améliorer la vie de ses habitants.

Le Conseil exécutif qui est composé des ministres ou autorités désignés par les gouvernements des États membres de l'Union africaine, est responsable devant l'Assemblée et prend des décisions sur les politiques dans les domaines d'intérêt commun aux États membres. La 27ème session ordinaire du Conseil exécutif de l'Union africaine se déroule du 11 au 12 juin 2015.

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