Addis-Abeba — Depuis Rio +20, l'Afrique ne cesse de redéfinir, améliorer, mettre en œuvre son programme de développement durable. Mme Federica Pietracci, économiste principale du Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies déclare à l'ouverture du Forum régional africain sur le développement durable, à Addis-Abeba que l'Afrique ne partira pas de zéro pour examiner la mise en œuvre des accords de développement durable.
Mme Pietracci fait remarquer que l'élan et l'enthousiasme reprennent compte tenu des trois étapes importantes concernant le programme de développement durable en 2015. Addis-Abeba accueille en juillet, la troisième Conférence internationale sur le financement du développement, New York, l'adoption des ODD en septembre et Paris, la Conférence sur le changement climatique en décembre.
La Commission de l'Union africaine déclare dans son allocution qu'il est connu de tous que l'Afrique regorge d'abondantes ressources naturelles pour créer de nouveaux emplois et nouvelles possibilités pour transformer ses économies; soyons donc à la hauteur pour surmonter les défis pour parvenir au développement durable de notre continent.
M. Ahmed Shide, Ministre d'État éthiopien des finances et du développement économique rappelle les organisations et institutions qui travaillent dans le développement durable que la participation effective nécessite une organisation. Il demande aux délégués de renforcer les mécanismes qui assureront la participation effective des pays africains.
M. Shide souligne que s'il est important que les priorités de l'Afrique soient bien intégrées dans les décisions prises lors du Forum, il faut aussi mobiliser les ressources intérieures pour financer ces projets de développement envisagés au lieu de compter uniquement sur le financement externe.
Mme Josephine Ngure, Représentant résident de la Banque africaine de développement en Éthiopie pense que les perspectives pour l'Afrique sont plus prometteuses maintenant qu'au début du siècle, mais dit que nous avons besoin de réaliser davantage de progrès dans les ODD que ce ne fut le cas sous les OMD venant à terme.
Rejoignant ainsi la déclaration de M. Abdalla Hamdok, Secrétaire exécutif adjoint de la CEA à l'ouverture du Forum, une occasion capitale que l'Afrique doit saisir en vue de participer plus activement au programme institutionnel mondial pour le développement durable, Mme Ngure affirme qu'il faut saisir les nouvelles opportunités qui nous sont présentées aujourd'hui pour éradiquer la pauvreté.
M. Evans Simiyu Muturu, Conseiller à la Mission permanente du Kenya auprès des Nations Unies, a présenté des idées pratiques sur le développement, la technologie financièrement accessible et l'économie verte. Vu que le développement durable repose sur la base solide de la science, de la technologie et de l'innovation, M. Muturu dit que les économies vertes peuvent prospérer et stimuler la croissance à l'avenir, surtout si nous baissons le coût de la technologie.
M. Samba Haruma du Programme des Nations Unies pour l'environnement indique que «l'empreinte écologique en Afrique doublera bientôt, si le monde des affaires continue d'évoluer comme d'habitude mais les contraintes de l'environnement peuvent être transformées en opportunités économiques si celles-ci sont basées sur des investissements axés sur l'économie verte.
La CEA organise conjointement ce Forum avec la Commission de l'Union africaine (CUA) et la Banque africaine de développement (BAD) en collaboration avec le Département des affaires économiques et sociales (DAES), le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).