Le gouvernement est un partenaire, pas un commanditaire - Indique Lopes au Secteur Privé

25 Juin 2015
communiqué de presse

Lusaka — Nous avons besoin d'un secteur public proactif et créatif déclare le Secrétaire Exécutif de la CEA Carlos Lopes. S'exprimant lors d'un événement du secteur privé à Lusaka hier soir, Lopes a dit que le secteur privé de l'Afrique a besoin d'être proactif en prenant des initiatives, en s'engageant et en conseillant le gouvernement. « Nous avons besoin d'un secteur privé dynamique et engagé pour conseiller le gouvernement sur l'orientation d'une politique fondée sur les tendances futures et en vigueur. » Il a indiqué que le rôle de l'État est de créer des conditions favorables pour les entreprises et de ne pas générer des fonds et des idées. «Le gouvernement est un partenaire et non pas un sponsor, le secteur privé a besoin de comprendre ceci » a dit Lopes qui fait écho de l'importance du secteur privé dans le développement. « Le secteur privé est le moteur du développement économique, nous avons besoin d'un secteur public créatif qui permet de voir d'avance et de fournir un leadership au gouvernement »

De leur côté, les membres du secteur privé ont dit que le manque de prévisibilité du gouvernement leur coûtait des affaires. « Un des défis majeurs pour faire des affaires ici en Zambie est l'imprévisibilité du gouvernement, il n'y aucun moyen de savoir ce que le gouvernement pense faire à un moment donné, un environnement pareil est coûteux pour les entreprises » a dit le Président de l'Association des Fabricants en Zambie, M. Bright Chunga appelant à la prévisibilité.

Mr. Chunga a également appelé à l'harmonisation des politiques en indiquant que l'environnement actuel montre des duplications des processus dans l'ensemble des institutions publiques. « Je dois passer par onze points de contrôle de dédouanement à l'exportation de différents ministères, tous demandant les mêmes documents »a-t-il déploré.

Plus tôt, Lopes a rencontré les Ministres des Finances, de l'Agriculture, du Commerce et des hauts fonctionnaires des Ministères des Mines et du transport, et a discuté profondément sur les chaînes de valeur, la transformation des produits agricoles, l'administration du territoire et la gestion des ressources naturelles.

Le thème fréquent à plusieurs reprises était les chaînes de valeur, la nécessité pour les pays d'identifier moins de produits spécifiques pour maîtriser leurs chaînes de valeur. Le thème principal dans toutes les discussions tournait autour de la jeunesse et de l'emploi ; comment créer la richesse et des emplois pour les jeunes qui sont les plus touchés par le chômage. Le groupe d'âge de 0-45 ans constitue 90 pour cent de la population de la Zambie.

M. Lopes a également visité la Zone Economique à Facilité Multiple au Sud de Lusaka (Lusaka South Multi-Facility Economic Zone), une facilité de 2000 hectares développée par le gouvernement zambien offrant une infrastructure, notamment les routes, l'électricité, l'eau et un moyen pour l'élimination des déchets solides, pour permettre au secteur privé de mettre en place des industries et des entreprises. L'installation comporte cinq phases de développement et doit être pleinement développée dans 30 ans. Jusqu'en mars 2015, 11 propositions d'investissement totalisant 120,5 millions USD ont été approuvées sur un total de 125 demandes.

M. Lopes a visité plusieurs projets, y compris l'usine zambienne de brasserie qui a couté USD 32.6m, et qui fabriquera du malt à partir de l'orge. Il est prévu d'employer 35.000 personnes le long de la chaîne une fois terminé. La zone économique a également un parc national qui abrite actuellement 500 animaux, y compris quatre rhinocéros, et beaucoup de girafes, des impalas et des zèbres.

Pour conclure la visite officielle de deux jours, M. Lopes a tenu une interview télévisée en direct d'une heure avec MUVI TV, la plus grande station de télévision privée de la Zambie. Il a défendu le libre-échange continental et a exhorté les Africains pour tapoter leurs propres dos et raconter leurs propres histoires. Plus de 30 journalistes étaient présents lors de la diffusion en direct.

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