Le patron de la CEA affirme qu'il faut que l'Afrique préserve son espace politique dans les négociations mondiales

14 Juillet 2015
communiqué de presse

Addis-Abeba — Compte tenu du fait que l'Afrique accueille la troisième Conférence sur le financement du développement, M. Carlos Lopes, Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Afrique est convaincu que le Programme de développement de l'Afrique reflète maintenant comment le continent négocie ses accords.

Lopes dit que les négociations de l'Afrique sont basées sur son engagement actif dans la promotion de son développement. Le continent est conscient que tous ces pactes mondiaux ne détermineront pas la transformation pour l'avenir de l'Afrique. Et ajoute que les africains essaient de tirer le maximum de bénéfices qu'ils peuvent de cet accord mais qu'il ne faudrait pas que cet accord nous déroute de notre avenir.

Plus tard sur Tweeter, il dit que le test pour l'Afrique est d'obtenir le meilleur parti de cet accord, mais de ne pas laisser l'accord compromettre notre avenir.

Le patron de la CEA s'adressant aux participants de la Conférence dit qu'il ya deux ans, pour la première fois dans l'histoire du continent, un comité de haut niveau, composé de dix chefs d'État a été crée et est responsables de toutes les négociations post-2015.

Lopes dit que ce Comité définira l'intérêt du continent vis-à-vis le Programme de développement défini de l'Afrique qui est énoncé sous forme de vision et d'aspirations: Programme «UA 2063» et «le plan décennal» qui a été approuvé en mars 2015 lors de la Conférence des ministres des finances et du développement économique de l'Afrique. Il clarifie que l'industrialisation en Afrique est le message clé dans ces documents. Il affirme que l'Afrique doit s'industrialiser autrement et non copier les autres régions et tirer les leçons des erreurs commises par les autres et éviter ainsi de commettre les mêmes erreurs.

Lopes pense que la Conférence sur le financement du développementd'Addis-Abeba est différente des précédentes tenues en 2002, à Monterrey (Mexique) et 2008, à Doha (Qatar).

Pour lui, la réunion d'Addis-Abeba qui est unique se concentre sur les sources financières et nonfinancières de financement. Nous ne devons pas nous attendre à de nouveaux engagements de ressources financières. La plupart des engagements à prendre ici se concentrera sur la création d'un meilleur environnement politique pour mobiliser des ressources financières et non financières."

Lopes appelle à ce que l'Afrique maintienne son espace politique à savoir la prudence, ce que reflète l'accord et éviter trop de concessions et tout accepter.

Il réclame également un mécanisme clair pour les dettes internationales et la gestion financière.

Il dit que nous savons que peu a été accompli jusqu'à présent en ce qui concerne les résultats des conférences de Monterrey et Doha qui comprenaientun engagement clair envers un mécanisme international de rééchelonnement des dettes. Selon lui, il est crucial pour la réunion d'Addis-Abeba d'instaurerun mécanisme clair dans cette optique et engager tous les acteurs pour parvenir à un consensus pour pallier aux nombreuses lacunes qui existent dans la structure financière actuelle.

Lopes poursuit en disant comment depuis 1970, il ya eu plus de 180 initiatives de restructurations de dettes souveraines soulignant qu'il faut un mécanisme concret et contraignant pour la future structure internationale.

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