Le Forum de l'investissement commercial Afrique-Japon s'achève à Addis Abeba

4 Septembre 2015
Contenu d'un Partenaire Premium
African Media Agency (New York)
communiqué de presse

Plus de 450 participants se sont réunis à Addis-Abeba cette semaine à l'occasion du Forum de l investissement commercial Afrique-Japon (Africa Japan Business and Investment Forum, http://ic-events.net/event/africa-japan/). Le Forum, qui se déroulait pour la première fois sur le sol africain, était co-organisé par African Business, un magazine panafricain de premier plan, et Nikkei Business, le plus grand groupe médiatique financier et d'affaires du Japon. Nikkei Business a récemment fait l'acquisition du Financial Times.

L'événement de trois jours a vu se succéder de nombreux intervenants de haut niveau, y compris le Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn, l'ancien président du Mozambique M. Chissano et un certain nombre de dignitaires japonais.

Pendant l'ensemble du Forum, le message était clair : l'Afrique est ouverte aux affaires et désireuse de s'impliquer avec des partenaires dans le monde entier. Les Japonais ont une offre unique en matière de savoir-faire et de travail, par exemple en termes de conformité et d'éthique. Les délégués japonais et africains ont convenu que l'engagement du Japon dans le continent africain pourrait être plus solide, arguant des différences culturelles et du fait que les négociations au Japon impliquent souvent une prise de décision plus lente concernant les investissements. Cependant, une fois ces décisions prises, les engagements d'affaires reposent sur la loyauté et la confiance, et sont conclus dans une perspective de long terme.

Interrogé sur les raisons pour lesquelles le Japon semblait à la traîne par rapport à d'autres pays, notamment la Chine, pour investir en Afrique, le vice-président du département Afrique de l'Agence internationale de coopération japonaise, M. Kato, a souligné un certain nombre de facteurs. Concernant ce qui est perçu comme une « implication timide », il a rappelé aux délégués qu'au milieu des années 90 et au début des années 2000, au moment où la croissance africaine commençait à prendre son essor, le Japon entrait dans une longue période de récession. « L'objectif principal des entreprises japonaises était de se replier plutôt que de s'étendre. Les entreprises étaient donc bien plus centrées sur elles-mêmes. Lorsque le Japon a commencé à se tourner vers l'extérieur, son attention s'est portée sur "son voisinage immédiat", c'est-à-dire les marchés asiatiques tels que la Chine, l'Indonésie et le Vietnam ».

Son agence étant l'une des agences japonaises de premier plan conçues pour promouvoir les investissements sur le continent africain, que ce soit dans le cadre de l'aide étrangère ou l'engagement du secteur privé, il a cité plusieurs facteurs d'« attraction » et d'« impulsion ». « Les facteurs d'impulsion sont liés à la population vieillissante du Japon et à la nécessité d'une expansion à l'étranger pour la croissance des sociétés. En termes de facteurs d'attraction, nous remarquons la vision africaine positive et ce qui semble être une nouvelle attitude et un nouvel esprit de dynamisme et de volonté d'agir en Afrique » a-t-il déclaré.

Le Dr. Arkebe Oqubay, personnalité phare en Ethiopie et conseiller spécial du Premier Ministre, a déclaré que les engagements japonais présentaient de nombreux avantages. Au cours de sa longue histoire avec l'Ethiopie, a-t-il poursuivi, l'engagement du Japon n'avait jamais été prescriptif ; les Japonais avaient toujours respecté leurs partenaires et le cadre des besoins de chaque pays. « L'investissement japonais est souvent supérieur à cause de leur fort respect des lois et de la conformité, de leurs processus et de leur travail de haute qualité. En outre, le transfert de connaissances est considérable. Nous pouvons en bénéficier lors de nos interactions avec nos homologues japonais. »

L'un des moments forts du Forum a été une présentation commune de Kenichi Ohno, professeur à l'Institut national de hautes études politiques et Gehatun Tadesse, qui dirige l'Institut kaizen éthopien. Le kaizen est une philosophie japonaise d'amélioration continue, aboutissant à de grandes améliorations dans la productivité et permettant aux sociétés japonaises d'être en tête de nombreux domaines. La philosophie kaizen, avec son insistance sur l'accroissement de l'efficacité des processus, est une technique qui a permis à des sociétés telles que Toyota de devenir les plus grands fabricants automobiles du monde.

L'Ethiopie, par l'intermédiaire de son institut, a désormais formé plus de 40 000 personnes au cours des trois dernières années, y compris des managers et des vendeurs. Les économies réalisées en matière de productivité sont estimées à environ 100 millions de dollars, grâce à des processus plus efficaces et une attitude tournée vers l'efficacité.

Omar Ben Yedder, éditeur d'African Business et l'un des animateurs de l'événement, a déclaré : « J'ai trouvé que les groupes et le public étaient fantastiques. Cet événement a préparé la voie pour TICAD VI qui aura lieu l'an prochain à Nairobi. Personnellement, j'ai beaucoup appris sur la manière japonaise de faire des affaires, et à l'heure où nous voyons les investissements grandissants de sociétés japonaises au Mozambique, au Kenya et même ici en Ethiopie, tous les ingrédients sont réunis pour la croissance de ce partenariat. »

Distribué par African Media Agency (AMA) pour l'African Business Magazine.

Note aux éditeurs

Dans le dernier numéro du magazine African Business, le Premier Ministre éthiopien, M. Hailemariam Desalegn, s'exprime sur le développement socio-économique, entre autres thèmes liés au Plan inclusif de croissance et de transformation de son pays. Dans cet entretien, le dirigeant éthiopien expose ses opinions sur la démocratie et la bonne gouvernance, et se penche sur la nouvelle décision de son gouvernement d'inclure les voix de l'opposition et d'acteurs non-Étatiques dans le discours politique. Il parle également de la fabrication, de l'industrialisation, de l'indigénisation et de la création d'emplois, ainsi que certaines des questions plus graves touchant la Corne de l'Afrique.

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