Kigali — Les bureaux du Département pour le Développement International des Royaume-Unis au Rwanda (DFID) ont fait l'éloge de l'édition 2015 du Rapport Economique sur l'Afrique publié par la CEA relevant notamment que celui-ci contient « d'importants sujets qui aideront le DFID à élaborer ses programmes pour les trois à quatre années à venir ».
Le Rapport, intitulé « L'Industrialisation par le Commerce » a été présenté par Andrew Mold et Pedro Martins, chargés des affaires économiques à la CEA, à un groupe d'employés du DFID à l'invitation de M. Kato Kimbugwe, à la tête du département de croissance économique au DFID. Le Rapport Economique sur l'Afrique 2015 promeut une transformation structurelle plus rapide and un usage stratégique des politiques commerciales afin de stimuler le commerce intra-africain et permettre l'émergence de chaînes de valeur régionales.
Les discussions étaient concentrées sur les messages clés du rapport, à savoir comment la promotion de l'intégration régionale peut relancer le commerce et la performance industrielle. En présentant les résultats du rapport, Mold a noté que le commerce à l'intérieur de la Communauté Est-Africaine est dynamique et facilite l'émergence d'une chaine de valeur régionale plus profitable que celle de l'Afrique avec le reste du monde.
A titre d'exemple et pour souligner le caractère limité de la chaîne de valeur régionale à ce jour, Mold a noté que, malgré que l'Afrique compte approximativement 16% d'exportation mondiale de coton, le continent importe 4 milliards de dollars de tissus en coton. De la même manière, le Nigéria exporte 89 milliards de dollars en pétrole brute, mais importe malgré tout 5.5 milliards de dollars de pétrole raffiné.
Les échanges se sont aussi concentrés sur la croissance régionale, ses perspectives et ses défis. « Les économies africaines se transforment lentement - mais le commerce joue un rôle catalyseur dans leur industrialisation et leur transformation structurelle » a précisé Mold.
Pedro Martins, qui a aussi présenté une partie du Rapport, a expliqué que le commerce est une voie privilégiée pour faire passer l'Afrique d'une agriculture de subsistance à la production et aux services modernes - ce qui pourrait favoriser de manière significative la productivité globale et accélérer la croissance sur le continent.