Victoria Falls, Zimbabwe — ClimDev-Afrique) - Le coordonnateur du Centre africain pour la politique en matière de climat (CAPC), et le directeur de la Division des initiatives spéciales de la Commission économique pour l'Afrique, appellent les partenaires de l'Initiative ClimDev-Afrique à œuvrer pour le bon déroulement de la 5ème Conférence annuelle sur le changement climatique et le développement en Afrique (CCDA 5) qui débute demain.
Alors que les préparatifs de la 5ème Conférence s'accélèrent, Dr Fatima Denton qui est à la tête du Secrétariat de l'initiative du CAPC, appelle le comité organisateur de l'évènement de mettre tout en œuvre pour veiller à ce que le caractère scientifique et politique établi de la Conférence annuelle soit conservé.
Mme Denton dit que la Conférence sur le changement climatique et le développement en Afrique est l'évènement phare le plus important de ClimDev-Afrique; nous profitons de cette manifestation pour lancer un appel au monde; et ce notamment grâce au caractère scientifique typique du Centre où pas moins de 800 communications nous sont parvenues. Nous n'avons pas droit à l'échec car tous ces experts qui nous honorent de leur présence continuent de nous témoigner de leur confiance sur les questions de changement climatique en Afrique.
Elle dit que le thème de la Conférence sur le changement climatique et le développement en Afrique, «L'Afrique, le changement climatique et le développement durable: quel enjeu à Paris et au-delà» est bien choisi car il a permis d'encadrer les présentations et les discussions de manière à ce que des propositions concrètes puissent renforcer les contributions de l'Afrique à la Conférence des parties (CDP21), prévue pour la fin de ce mois, à Paris, en France. La Conférence de Victoria Falls intervient au cours d'une année historique où les négociations mondiales sur le climat sont au cœur du sujet et le contenu et les résultats qui en découlent auront une incidence sur la position de l'Afrique en matière de changement climatique pour les prochaines années.
Le gouvernement du Zimbabwe a de façon univoque, cherché à organiser la Conférence, explique M. Washington Zhakata, Directeur du Département pour le changement climatique au sein du Ministère en charge du climat, de l'eau et du développement durable. Selon, M. Zhakata, «le gouvernement accorde à cette conférence une attention particulière, non seulement parce que les incidences négatives que le changement climatique a sur le développement national sont mieux comprises du gouvernement, mais plutôt parce que le gouvernement est fermement convaincu que l'action mondiale en matière de changement climatique est fondée sur les perspectives africaines».
La présence du vice-président de la République, S.E. Oppah MUCHINGURI à la séance d'ouverture est justifiée. La 5ème édition de la Conférence survient au moment où de nombreuses personnes ont manifesté leurs inquiétudes quant à l'avenir de la fameuse chute de Victoria en raison du tribut des conséquences climatiques qui semble affecter une des chutes les plus longues du monde.
La réunion marque un tournant dans les activités de l'Initiative de la recherche sur le climat pour le développement (CR4D) du fait de la toute première réunion du comité consultatif scientifique qui se tient aujourd'hui, en marge de la 5ème Conférence. Il faut espérer que les scientifiques africains en matière de climat répondent présents, étant donné les nombreux résultats importants escomptés à cette réunion dont le plus important concerne la délibération d'un cadre pour la création d'une plate-forme multi-institutionnelle et multi-parties prenantes en vue de concevoir et produire des informations et des services sur le climat pour la planification du développement.
Le lancement de projets pilotes à court terme dans toutes les régions de l'Afrique est une autre activité importante post-CCDA que l'Initiative de la recherche sur le climat pour le développement entreprend. Il dit que ces projets élaboreront des prototypes pour de meilleures informations climatiques en termes de variations saisonnières en partenariat avec les initiatives en cours dans les centres climatiques régionaux et les services météorologiques et hydrologiques nationaux.
Le Comité technique chargé de l'organisation de la 5ème Conférence annuelle sur le changement climatique et le développement en Afrique (CCDA 5) met sur pied des espaces de solution et voit en eux comme une innovation clé de cet évènement scientifique et politique annuelle qui aiderait à aboutir à de meilleures propositions pour chaque négociation durant la Conférence des parties (CDP21).
L'idée de créer des forums de solution vient de ClimDev-Afrique qui voulait imposer une autre perception autre que celle qui déplore les effets négatifs du changement climatique au profit de modèles de réussite qui démontrent comment les innovations locales et les initiatives venant de la communauté peuvent illustrer le fait que le changement climatique n'est pas toujours une calamité; et que bien souvent de nombreuses possibilités se présentent à chaque communauté affectée.
L'approche a d'abord été mise à l'essai lors de la session inaugurale d'une série de discussions, sous le thème «Démocratiser la gouvernance du changement climatique mondial et renforcer le Consensus africain en vue de la CDP21 et au-delà» qui a eu lieu du 3 au 5 septembre, à Dar-es-Salaam, en Tanzanie.
Par ailleurs, selon le comité d'organisation, les spécialistes dans le domaine de l'énergie et les décideurs politiques auront beaucoup à dire lors de la prochaine Conférence sur le changement climatique et le développement en Afrique.
Le projet de programme de la conférence envisage adopter une approche à trois volets pour une discussion approfondie sur l'énergie qui devient indissociable du développement durable: le rôle critique de la transition bioénergétique et tous les avantages sur l'environnement qui en résultent; les opportunités en matière d'énergie renouvelable pour atténuer et résister au changement climatique et la politique de réglementation nécessaire pour débloquer le financement pour la transformation.
Les débats sur la politique de réglementation nécessaire pour débloquer le financement pour la transformation ont fait surface en Afrique, en juillet dernier lors d'un évènement parallèle organisé par la CAPC en marge de la troisième Conférence internationale sur le financement du développement qui s'est tenue du 13 au 16 juillet 2015, à Addis-Abeba.
Souvenons-nous des observations de Dr Carlos Lopes, Secrétaire général adjoint des Nations Unies et Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Afrique, lors de la manifestation parallèle sur le thème «Débloquer le financement pour la transformation en matière d'énergies renouvelables et de résilience climatique en Afrique: de la recherche à une reproduction à grande échelle».
L'objectif de la discussion était d'établir un plan qui peut être transposé dans les pays africains en vue d'élaborer des stratégies en faveur de partenariats public-privé, de mobilisation de ressources internes, d'investissements directs étrangers et de financement pour le climat; et ce, dans le seul but de créer des énergies renouvelables pour un développement durable et inclusif sur le continent au-delà de 2015.
Lors de la discussion, les expériences et les preuves sur le terrain, en matière de mobilisation de financement pour la transformation en vue de réduire les émissions de carbone, parvenir à un développement en Afrique résilient au changement climatique, construire sur les leçons tirées de l'introduction de l'énergie renouvelable dans des pays comme l'Afrique du Sud, l'Éthiopie, le Kenya et le Rwanda, ont été présentées.
À la veille de la séance d'ouverture, une série d'évènements préalables où participaient des groupes professionnels et des ONG, y compris un atelier de formation pour les médias organisé par l'Alliance panafricaine pour la justice climatique (PAGJA).ont débuté aujourd'hui, à l'Hôtel Elephant.