Afrique: «AFRICA 2025 » - Une première édition riche en enseignements

allAfrica
Conférence de Africa 2025 du 23, 24 Novembre 2015 à Casablanca
27 Novembre 2015

La 1ère édition d’«AFRICA 2025 » qui s’est focalisée sur la fiscalité a vécu. AllAfrica Global Média et Casablanca Média Partner qui en sont les initiateurs ont tiré un bilan très positif. Ce qui annonce l’édition de 2016 sous de bons auspices.

Les Cycles de conférences sur les stratégies économiques et sociales pour accélérer la croissance et l’émergence des pays africains sont lancés sur un élan positif. La première édition d’«AFRICA 2025 » qui s’est tenu les 23 et 24 Novembre 2015 à Casablanca, au Maroc, a enregistré un franc succès. Ses organisateurs Mostapha Mellouk de Casablanca Média Partner et Amadou Mahtar Ba d’AllAfrica Global Média l’ont fait savoir dans le communiqué final de l’événement.

« L’Afrique doit faire confiance à l’expertise africaine pour sa transformation économique et son développement humain ». Cette déclaration des initiateurs d’« AFRICA 2025 » renseigne de l’optimisme suscité par les échanges autour des « enjeux des politiques fiscales dans la transformation de l’Afrique à l’horizon 2025 ».

Un postulat renforcé par la présence du Wali de la Région du Grand Casablanca Settat, Khalid Safir, avec la contribution de plus de 200 professionnels des secteurs publics et privés des pays de l’UEMOA, l'Union Économique et Monétaire Ouest Africaine et leurs collègues marocains.

D’ailleurs à l’ouverture des travaux, rappelle le communiqué, le Ministre de l’Économie et des Finances du Maroc, Mohamed Boussaid, par la voix du Directeur Général des Impôts, Omar Faraj, a indiqué que : « Cette transformation est le résultat d’une forte volonté politique des dirigeants africains qui ont initié des réformes courageuses et lancé des programmes d’investissement ambitieux pour combler les déficits en infrastructures sociales et économiques. Pour la réussite de cette transformation, il est une évidence que la politique fiscale est un levier majeur et déterminant.»

Et d’ajouter que « Le modèle de politique fiscale au Maroc a toujours cherché à prendre en compte la relation entre la baisse de la pression fiscale et l’incitation à l’épargne et l’investissement. C’est dans ce sens que le Maroc a procédé progressivement à l’allègement du taux d’impôts sur les sociétés de 45% à 30% et du taux marginal de l’impôt sur le revenu de 52% à 38%. […] Mais l’économie informelle pèse considérablement sur l’attractivité de notre climat des affaires et menace aujourd’hui notre compétitivité économique. Le Maroc est préoccupé par ce phénomène très répandu sur le continent africain. »

Une bonne fiscalité pour assurer la transformation de l’Afrique

L’impact des politiques fiscales sur le développement des entreprises, la pression fiscale et le développement du secteur informel, les stratégies à déployer pour optimiser la fiscalité nationale, la lutte contre la fraude, le commerce illicite, le banditisme, le terrorisme et l’insécurité en Afrique étaient été passés au peigne fin, deux jours durant.

Les échanges qui ont mis en exergue les enjeux des politiques fiscales dans la transformation de l’Afrique à l’horizon 2025 ont indiqué la voie à suivre à travers des recommandations manifestées par les différents pays représentés. Il s’agit entre autres de simplifier les lois et règles en matière fiscale pour une meilleure lisibilité pour l’entreprise, pour lutter contre la fraude et intégrer des entreprises dans le secteur formel ; élargir l’assiette fiscale en appliquant des taux bas, reprenant ainsi la recommandation du Dr Laffer, ancien conseiller économique de Ronald Reagan. La Flat tax ou impôt à taux bas (entre 25 et 30%) est une manifestation de l’harmonisation préconisée par l’UEMOA auprès de ses États membres.

A cela s’ajoutent la généralisation des systèmes d’informations pour plus de transparence ; le renforcement des moyens et des méthodes de contrôle et pénaliser les infractions liées au commerce illicite et aux bandes organisées. Sur cette même lancée, il est également indiqué d’encourager l’ouverture des administrations fiscales à la discussion avec les opérateurs économiques.

Les participants à ces assises considèrent que c’est un vrai pas non seulement vers une meilleure compréhension et application de la fiscalité et aussi vers une confiance plus marquée entre l’administration et les contribuables. Avant de rappeler que la défiance à l’égard des administrations est une des causes de prolifération des activités informelles.

A cet effet, ils conseillent de développer le civisme fiscal élément clé de la réussite de la transformation des économies africaines et des réformes fiscales qui leur sont liées. Mais aussi de renforcer les politiques publiques visant à régulariser l’activité économique informelle et ouvrir des discussions avec les acteurs de l’informel notant qu’en Afrique, le poids de ce secteur, sa réalité aussi bien sociologique qu’économique en fait peut être un élément avec lequel compter et sur lequel s’appuyer pour permettre le développement des économies visant l’émergence.

Dans leur regard panoramique, les participants de la 1ère édition d’ « AFRICA 2025 » n’ont pas occulté la complexité de l’essor du secteur informel dans les zones tenaillées par les pressions de l’action combinée des mouvements djihadistes et des trafiquants en tous genres : cigarettes, armes, drogues, pétroles, humains... A en croire le communiqué, les spécialistes de la région ont confirmé le lien entre informel et commerce illicite d’une part et activités terroristes d’autre part : trocs, mêmes routes empruntées, mêmes individus, groupes impliqués... Pour eux, la situation en Libye est la plus inquiétante et devrait être surveillée de près dans les mois et années à venir. A cet égard, face à des criminels de la plus haute dangerosité, « AFRICA 2025 » estime que la coopération se doit non plus seulement concerner des acteurs nationaux mais également tous les acteurs de la région dans l’ensemble des pays de l’Afrique.

Cycles de conférences sur les stratégies économiques et sociales pour accélérer la croissance et l’émergence des pays africains, « AFRICA 2025 » se positionne comme un nouveau think tank pour un continent qui pilote son développement et qui fait de la création de richesse un enjeu de développement humain, dangerosité,

Face à ce franc succès de la 1ère édition, rendez-vous est déjà pris pour 2016. Mustapha Mellouk, président de Casablanca Media Partners et Amadou Mahtar Ba, président d’AllAfrica Global Media souhaitent à travers AFRICA 2025 ont fait part de leur volonté de continuer à initier les débats, renforcer les échanges entre décideurs africains et leurs permettre de partager leurs expériences et leurs meilleures pratiques.

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